Le sang des Valentines

Augustin Dortet retrouve ses Pyrénées natales, à la fin de la première guerre mondiale.
Il va surtout retrouver sa femme Geneviève. Celle ci est tombé en dépression à la suite de la mort de leur enfant, lorsqu’Augustin a rejoint le front.
Toutefois, la longue correspondance qu’ils ont échangée fait qu’Augustin, encore plus amoureux d’elle qu’auparavant, a hâte de la retrouver. Toutefois, les choses ne sont jamais ce qu’elles paraissent.

Par Gdseb, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Le sang des Valentines

La première chose qui vient à l’esprit quand on ouvre cette BD, c’est « qu’est ce que c’est beau !! » De Metter montre encore une fois tout son talent, et une parfaite utilisation de la couleur directe.
Il a l’art de nous immerger complètement dans une histoire, si bien qu’à la lecture, on se sent spectateur, mais intégré au décor ; dès lors les personnages semblent réellement vivants, nous ressentons leurs émotions.
Ce dessin sert à merveille le récit de Catel. La narration est bien rythmée, faite de flashs back dans les tranchées, et du retour d’Augustin chez lui, jusqu’à la révélation finale.
Cette histoire d’amour entre Augustin et sa femme est l’occasion de parler de la mort, de la perte, de la jalousie, de la beauté, de la laideur, du rapport à l’écrit. Au final, grâce au scénario de Catel, et aux dessins de De Metter, ces 56 pages sont d’une profondeur et d’une richesse étonnantes.
Une bande dessinée toute en finesse, profondément humaine : très touchante.

Par Gdseb, le 9 février 2004

Bel exercice d’auteur, avec Le Sang des Valentines, on assiste à la confrontation entre l’art pictural débordant haut en couleur et en matière et l’art délicat du dessin au trait fin ou juste aquarellé. L’histoire est noire mais elle offre beaucoup de possibilités d’évasion et de rêve.
Les personnages de cet album ont des destins tragiques et leur différence est extrême. Les auteurs ont donc manié, l’un la douleur et ses hurlements au travers du soldat, des tranchées, du sang , des blessures.. et l’autre la douceur, le calme et la volupté au travers d’une héroïne tendre et apaisante. Leur rencontre est improbable. Elle se fait au delà de la mort et la sensibilité qui se dégage du ton de l’album est intense. Les auteurs amènent une émotion assez étonnante.
Cet album donne encore une fois la possibilité à De Metter de s’exprimer graphiquement. Il a besoin d’espace, c’est superbe mais je crois que ce sont les apparitions féminines qui sont le must de l’épisode. On utilise souvent l’expression « un peu de douceur dans ce monde de brute » , en voici une magnifique illustration. Je suis sous le charme malgré la noirceur du récit et le sang qui jaillit partout. Il y a de la cruauté dans ces pages mais il y aussi une agréable romance suffisamment jolie pour rêver … un peu !
Bravo, cet album marque les esprits et c’est superbe.

Par MARIE, le 29 août 2004

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