SANDMAN
Volume II

Morpheus, alias Dream, a retrouvé son Royaume : celui des Rêves. Il a récupéré ses attributs, ses objets fétiches. Mais il lui manque encore quelque chose. Et cela, il ne peut le trouver qu’aux Enfers. Il lui faut donc y aller pour retrouver l’amour de sa vie, Nada. Cette dernière, du fait de cette union avec un immortel, fut condamnée jadis à la damnation éternelle.
En Enfer, Dream découvre que Lucifer, le patron des lieux, a quitté son poste en lui remettant la clef des Enfers et en lui confiant même le trône…

 

Par berthold, le 3 mai 2013

Notre avis sur SANDMAN #2 – Volume II

La saga du Sandman se poursuit chez Urban Comics avec la sortie ce mois ci du deuxième volume reprenant les épisodes 17 à 28 de la série The Sandman, soit les deux recueils parus sous le titre Dream Country et Season of Mists.

Neil Gaiman avait, avec The Sandman, donné l’une des oeuvres phares de la collection Vertigo, l’un des graphic-novel les plus novateurs en son temps. Cette série a été récompensée par de nombreux prix et a connu quelques séries dérivées dont Lucifer par exemple, que l’on va croiser dans les pages de ce volume. Elle est toujours sous les feux de l’actualité avec de nouvelles éditions et réeditions. D’ailleurs, il se dit que Neil Gaiman travaillerait sur un prequel à Sandman ! Il va falloir surveiller tout cela aussi.
Mais, en attendant, profitez de la lecture de cet épais volume qui nous entraine dans des recoins de l’imaginaire où personne n’a jamais été, j’en suis sur. Si c’est la première fois que vous ouvrez un livre du Sandman, cela risque même de vous perturber au départ et vous séduire après lecture. C’est une expérience assez unique en son genre.

D’entrée, on lit l’histoire de Calliope. Ce personnage est l’une des neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Elle est la muse de la poésie épique et de l’éloquence. Ici, elle est séquestrée et abusée par un écrivain qui, en mai 1986, en a reçu l’acquisition. En 1990, maintenant qu’il est libre, Morphéus va aider et venger à sa façon Calliope.
J’aime beaucoup ce récit qui montre tout le talent de Neil Gaiman pour nous placer dans ses histoires et qui donne le ton pour les prochaines histoires.
Puis, l’auteur nous entraine dans les rêves de chats, là où même Dream agit.
Après cela, un voyage dans le temps s’impose, en cette année 1593, lorsque Morphéus va commander une oeuvre à un certain auteur de théâtre pas encore reconnu, un certain William Shakespeare. C’est leur première rencontre. Il y en aura d’autres. L’oeuvre qui lui est commandé ici n’est autre que Songe d’une nuit d’été. Le tout étant superbement mis en images par Charles Vess qui apporte tout son savoir faire d’illustrateur.
Avec Façades, c’est plus Death, la soeur de Dream, qui va faire son apparition pour un récit assez triste au final. Mais avec Death, c’est rarement joyeux.
Puis, nous suivrons Morpheus lors de son périple aux Enfers, pour une aventure séduisante, en nous mettant mal à l’aise et nous faisant rencontrer de nouveaux personnages qui joueront pour certains un rôle important dans la saga du Sandman et qui auront aussi leur séries dans le catalogue Vertigo comme Lucifer ou encore Rowland et Payne, les deux enfants (qui jouent un rôle crucial dans le premier cross-over de chez Vertigo : The Children’s Crusade). Ambiances, atmosphères, noirceurs, horreurs, mystères, tout y est pour que nous, lecteurs, soyont touchés.

Le graphisme n’est pas le plus important dans la série Sandman. Le texte de Neil Gaiman se suffisant amplement. Néanmoins, il y a quand même quelques artistes de renoms venus illustrer ces histoires comme Georges Pratt, P.Graig Russel, Charles Vess, Dick Giordano ou encore Matt Wagner, sans oublier Kelley Jones. Chacun y emmenant son propre style, sa propre ambiance.
Sans oublier les superbes couvertures de Dave McKean !

Ce volume vous propose aussi quelques pages bonus et surprises autour du Sandman.
En fait, cette nouvelle édition de ce chef d’oeuvre de la bande dessinée est une excellente chose pour découvrir (ou même redécouvrir) l’un des romans graphiques les plus réussis de la fin du dernier siècle. Et même qui, à ce jour, n’a pas vraiment trouvé d’équivalent !
Indispensable !

 

Par BERTHOLD, le 3 mai 2013

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