SANDMAN
Nuits éternelles

Neil Gaiman propose sept histoires mises en images par de grands dessinateurs : Manara, Prado, Sienkiewicz, Fabry, Quitely, Craig Russell et Storey. 

Si le Maître des rêves, Sandman, est le personnage principal de la série, sa famille, les Eternels, est tout aussi importante. 

Les sept histoires qui composent cet album sont ainsi consacrées à chacun des sept frères et soeurs Eternels : Dream (Rêve), Desire (Désir), Death (Mort), Delirium, Destruction, Destiny (Destin), Despair (Désespoir).

Par zippo, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SANDMAN #11 – Nuits éternelles

Les différents chapitres de cet album constituent des récits indépendants.

Gaiman révèle ici un épisode de la vie des Éternels et nous en apprend beaucoup sur leur véritable personnalité.  Tous se retrouvent au coeur d’un de ces récits, mais ils n’en sont jamais les personnages principaux, l’attention étant principalement portée sur ceux qui seront amenés à les rencontrer et sur la façon dont leur vie s’en retrouvera bouleversée. 

On pourrait qualifier d’hétéroclite cette galerie d’illustrateurs qui défilent devant nos yeux.   Mais ils se fondent entièrement dans le personnage dont ils doivent narrer un fragment de vie, et l’interrelation entre dessin et récit est telle que le manque flagrant d’unité graphique en est vite oublié.  

Russell met son réalisme et sa froideur au service de la Mort.

Manara prête la sensualité de son trait au Désir.

Prado offre son onirisme au Rêve.

Storey ressort toute sa folie picturale pour donner vie au Désespoir.

Sienkiewicz nous plonge au coeur du Délire par son ambiance psychédélique.

Fabry revient à plus de pragmatisme pour illustrer la Destruction

Et Quitely dépeint les jardins du Destin par son dessin léger et enivrant. 

Chaque style sert à merveille les concepts incarnés par les Éternels. 

On aurait donc aucun reproche à faire à cet album ?  Non.  Pour la simple et bonne raison qu’il est frustrant.  On s’attache à un personnage, on s’intéresse à une intrigue, et pouf, c’est fini.  Tout se termine trop vite, tout n’est qu’effleuré.  

Mais Gaiman n’en reste pas moins un excellent conteur.

Par zippo, le 8 novembre 2005

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