SAMURAI LEGENDES
Furiko

Furiko a perdu ses sœurs. Elle ignore ce qu’elles sont devenues et même si elles sont encore vivantes jusqu’au jour où un chef de clan la contraint à accepter un contrat en échange de renseignements sur Reiko et O-kane.
La jeune femme remplira sa part de marché avec une mortelle efficacité, mais devra se rendre à l’évidence, elle a été piégée par son commanditaire qui souhaite s’adjoindre ses services de tueuse. Magnifique guerrière, maitrisant les techniques du combat et de séduction, Furiko a acquis un pouvoir de régénérescence qui lui sera vital. Blessée, meurtrie, elle ira malgré tout jusqu’au bout de sa quête et bien mal inspirés sont ceux qui se mettront en travers de sa route.

Par olivier, le 21 octobre 2012

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Notre avis sur SAMURAI LEGENDES #1 – Furiko

Cela fait déjà un bout de temps que Di Giorgio et Genet avaient dans leurs cartons le projet d’un spin off sur Furiko, Sœur de l’ombre. Un personnage au background tellement fourni qu’il méritait à lui seul un album. Ce qui devait d’ailleurs n’être qu’un one shot est devenu l’amorce d’une série tant le mystère qui entoure la jeune femme et ses sœurs est profond.
Di giorgio nous ramène quelques 15 ans en arrière pour nous dévoiler comment Furiko est devenue tueuse au service d’Akuma, ancien intendant de l’Empereur, chassé pour trahison et dont le désir de vengeance et de pouvoir mettent l’Empire en péril.
C’est un récit empli de fureur froide, où l’acier des lames siffle et tranche dans le vif avec la précision mortelle d’un scalpel. L’art du samurai entre les mains de Furiko est sublime d’élégance et de précision tout comme le scénario qui entraine le lecteur dans l’inexorable piège tendu à la jeune femme.
Manipulée, soumise à un chantage afin de retrouver ses sœurs, elle devra faire face à des tueurs et à la concupiscence d’un chef de guerre, mais Furiko est une guerrière au corps superbe et à la maitrise parfaite du combat. Son pouvoir de régénération acquis encore mystérieusement dans une grotte sous marine lui confer un prodigieux don de guérison et les Kamis savent qu’elle en aura besoin.

Le dessin de Genet et de Mormille est d’une finesse et d’une expressivité étourdissante. Quelle manie le sabre ou le shamisen, Furiko est d’une sensualité renversante et si Di Giorgio ne l’avait pas faite aussi impitoyable son pouvoir de séduction sur le lecteur serait total. Mais elle est une tueuse, implacable et redoutable et les combats que nous offre les deux dessinateurs sont chorégraphiés avec une précision et un sens du mouvement confondant. On se retrouve devant les plus belles scènes de Kill Bill, mais là s’arrête la comparaison car c’est bien au cœur du japon médiéval que nous plongent les deux auteurs. Chaque détail, vestimentaire, architectural, mobilier et surtout social sonne vrai, c’est un écrin qui accueille les aventures de la jeune femme, un Japon authentique où les chefs de guerre, les kamis et les geishas écrivent l’histoire d’un pays de légendes ou toutes les relations sont étroitement codifiées.

De l’aventure rythmée, superbement mise en scène où on peut entrer sans avoir la moindre connaissance de la série mère.

Par Olivier, le 21 octobre 2012

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