SAMBA BUGATTI
Le mystère Bugatti

Dans la zone T.U.B. 1, l’un des quartiers les plus malfamés de New York, un malfrat énigmatique, Konvikt, se prépare à lancer une vente d’écrits interdits sans précédent. Mandatés par Algon Cage de la Section Prévention, Samba Bugatti et Zelda Kurowski sont à la recherche de ce transgresseur pour détruire ses ouvrages. Toutefois, la section Fahrenheit est sur leurs traces tout comme Ziggy Montana, la monkey assistante d’Algon Cage. Malgré ces menaces, Bugatti semble bénéficier une protection en haut lieu. Toutefois, porteur de la bactérie lagopa, son temps est compté. Va-t-il pouvoir arriver à ses fins ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur SAMBA BUGATTI #3 – Le mystère Bugatti

Il n’y a que Jean Dufaux pour créer des univers aussi insolites. Grâce à ce troisième épisode, au gré des paroles d’une chanson de circonstance (Monkey Rock), on pénètre encore plus profondément dans les arcanes d’une ville en totale décomposition, gangrenée de l’intérieur par une maladie transmise par l’homme.

La population qui se terre dans ces quartiers sordides de la basse New York est bigarrée et peut s’avérer très dangereuse. Les monkeys, les a-postats, les sbires à la solde de Konvikt croisent inévitablement le chemin de l’investigateur qui ne va pas lésiner sur l’usage de ses moyens de persuasion.

Cet épisode qui a été réalisé dans la même veine que les deux précédents, place au premier plan certains individus croisés furtivement auparavant (Mister H., le bras droit de Konvikt…). De plus, d’autres comme Zao, Algon Cage, au contraire, qui ont crevé les premières planches disparaissent à tout jamais.

On se rapproche progressivement de Konvikt, sans pour autant le voir entièrement. On apprend finalement ses secrets qui sont liés avec l’état de la ville et qui trouvent leur point de départ dans l’Histoire et la série du "Beatifica Blues". La vision furtive de celui-ci est terrifiante et nous réserve quelques moments chocs.

Enfin, Jean Dufaux nous délivre le passé peu envieux de Samba Bugatti par l’intermédiaire de sa collègue de la Section prévention, Ziggy, dont les remords semblent la gagner. Adroitement, l’auteur nous oppresse grâce au timing imposé à Bugatti, à cette ambiance sinistre dans laquelle il nous plonge.

Griffo tire son épingle du jeu en nous servant des graphiques torturés et d’une grande finesse. Le futur qu’il dépeint est au sommet de la décadence et nous garantit un dépaysement total. La vision terrible qu’il nous offre est purement apocalyptique. Son dessin fait mouche et frise à plusieurs reprises le morbide.

N’hésitez pas à vous lancer sur les pas de cet homme qui, en ce futur pas forcément engageant, doit jouer contre la montre. Les frissons sont garantis.

Par Phibes, le 30 avril 2008

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