SAMARITAIN (LE)
Bethsabée de Jérusalem

Le cadavre d’une femme a été trouvé gisant dans la maison d’un Romain, à Jérusalem. Cette affaire n’aurait donc pas dû concerner le Sanhédrin, mais la victime avait autour du cou un bijou attestant son appartenance à la communauté juive.

Le juge Shimon a donc été dépêché pour mener l’enquête et très vite, l’affaire s’est révélée plus compliquée qu’il n’y paraissait. Esther, la défunte, n’appréciait pas, on le sait, l’attirance qu’exerçait sur son mari leur esclave noir. Est-ce cette jalousie qui l’avait menée dans la maison de plaisirs où elle a été trouvée sans vie ? Et l’objet qui a été trouvé dans sa main, appartenant à son esclave, accusait-il automatiquement celui-ci qui a très vite été jeté en prison ? La mixité du couple d’Esther, enfin, avait-elle à voir dans tout cela ?

Le juge Shimon allait devoir interroger méthodiquement tous les témoins et tous les suspects vers lesquels son enquête allait le conduire. Pourquoi allait-il alors soigneusement éviter de croiser l’un d’entre eux ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Notre avis sur SAMARITAIN (LE) #1 – Bethsabée de Jérusalem

Sur les terres du plus connu des ressuscités, le miracle était envisageable. Et c’est aux éditions Les Humanoïdes Associés qu’il s’est produit : le juge Shimon est de retour ! Après une aventure en deux tomes au catalogue de feue la collection Dédales du même éditeur (le diptyque Shimon de Samarie), le héros barbu revient dans une nouvelle histoire qui va à nouveau le confronter à un problème à résoudre.

Voici de quoi ravir les lecteurs qui avaient aimé Shimon de Samarie, car sous les crayons de Michel Rougé, les personnages imaginés par Fred Le Berre ne mettent pas longtemps à nous confirmer qu’on a là affaire à la suite des aventures du héros que l’on connaît déjà, et ce malgré le titre de série devenu Le Samaritain.

Le binôme Rougé (Michel au dessin et son fils Corentin à la couleur) fait une fois de plus des merveilles, et c’est de très belle manière que sont dessinés protagonistes, bâtiments et paysages, tout comme sont bien gérées les alternances de luminosités orangées dues au soleil écrasant de la Palestine ou, au contraire, à la pénombre bleutée des pièces cachant leurs secrets.

Le graphisme de grande qualité accompagne un récit qui l’est tout autant. En plus de l’enquête menée par Shimon de Samarie et en plus de la restitution intéressante d’une chronique sociale de la Jérusalem d’alors, cet album s’applique à construire un peu plus le personnage principal, nous révélant des bribes de son passé et nous le dévoilant plus humain que l’homme de droit (qu’on savait déjà intelligent, calme, juste, etc…) dont l’apparence pouvait vite nous le faire cataloguer comme un être dépourvu d’expériences personnelles.

Un come back attendu et réussi, un contexte riche dans lequel de nombreuses autres énigmes pourraient se présenter… Espérons que les auteurs ont chaussé Shimon le Samaritain avec de solides sandales, qu’il puisse encore longtemps marcher vers de prochaines aventures !
 

Par Sylvestre, le 5 février 2009

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