SAM LAWRY
Center Lane

Séquestré dans un camp de prisonniers tenus par les russes, Sam Lawry n’en finit pas d’être maltraité afin qu’il avoue ce qu’il sait sur les techniques d’espionnage de la CIA et sur le transfuge, le colonel russe Valadimir Slobodin. Deux mois plus tôt, grâce à la requête de son directeur de programme Brad Dexter, l’institut de recherche Stanfield en Floride accueille Sam Lawry afin d’exploiter ses dons particuliers dans le projet Center Lane. Par ailleurs, à Langley, la CIA interroge le Colonel Slobodin, récent transfuge, pour identifier la taupe qui sévit au sein même de l’Agence. Après quelques aveux, Dexter se voit soupçonné par le contre-espionnage. Aux abois, il appelle Sam Lawry pour qu’il l’aide à prouver son innocence et à découvrir qui se cache derrière cette sombre machination.

 

Par phibes, le 2 février 2011

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Notre avis sur SAM LAWRY #6 – Center Lane

Avec ce sixième tome, se clôture le troisième cycle des péripéties post-Vietnam du torturé Sam Lawry, cycle dédié à la guerre froide à laquelle se livrent les deux blocs belligérants, l’Est et l’Ouest, Russes et Américains.

Après avoir évoqué les expériences surprenantes liées à l’espionnage psychique en rapport avec le véritable projet Stargate mis en place par la CIA (le programme Center Lane) et le franchissement du rideau de fer d’un haut militaire russe, Hervé Richez donne ici un emploi plus consistant à son personnage récurrent, Sam Lawry. Jouant sur deux périodes espacées de deux petits mois, il réunit les 3 protagonistes qui sont Sam, Dexter et Slobodin dans une quête un peu plus classique qui consiste à faire tomber une taupe tapie au sein de l’Agence américaine.

L’intrigue qui s’impose a du punch et se nourrit des clichés inhérents aux activités souterraines liées à la guerre froide (surveillance rapprochée, interrogatoires sous le couvert du détecteur de mensonges, manipulations insidieuses des individus) sur fond d’espionnage aigu. Le tout se déguste suavement grâce au jeu sincère de Sam Lawry et ambigu des deux autres. A ce titre, le scénariste excelle dans la façon d’orienter son récit de façon à titiller un certain questionnement et à diriger le lecteur comme ses personnages au devant d’une vérité accablante.

Force est de constater que Chetville mène sa barque avec dextérité. Son dessin est d’une clarté exemplaire, bien travaillé au niveau du réalisme des personnages et des arrière-plans (il s’amuse à reproduire en cet épisode la scène de l’échafaudage du tome précédent avec un décor différent) et donc bien convaincant. Il est appuyé par une colorisation non agressive qui lui confère un attrait certain.

Une fin de cycle efficace que les fans de la saga apprécieront sans aucun doute !

 

Par Phibes, le 2 février 2011

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