SAM BOT
Volume 1

(Trois histoires dans ce premier recueil: "Ça me botte !", "Non, ça me suffit !" et "La Famille Trucidos")
Sam Bot n’a pas d’argent, il ne sait pas s’il pourra manger le soir même… Son seul "avantage" c’est qu’il est particulièrement bien doté par la nature et même si tout ça ne l’intéresse que moyennement, cette incroyable membre attire toutes les femmes qu’il croise sur son chemin, et qui ne rêvent que d’une seule chose ensuite, satisfaire tout leurs insatiables besoins. Tandis que la gent féminine le poursuit, il cherche à se nourrir, à fuir une condition précaire qui dans laquelle il s’englue de plus en plus. Il rencontre alors son oncle Archibald qui l’envoie à la recherche de pièces extraordinaires destinées à remplir son musée des plus grands tueurs.
Mais Sam a aussi le défaut d’avoir une poisse incroyable…

Par fredgri, le 9 février 2018

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Notre avis sur SAM BOT #1 – Volume 1

Au milieu des années 70, les titres Elvifrance proposaient des séries érotiques majoritairement italiennes, vantant les mérites d’aventures débridées, souvent parodiques, pleine de légèreté, de belles filles et extrêmement premier degrés, voir même parfois assez stupides. Il était surtout question de s’amuser en suivant les péripéties joyeusement ponctuées de scènes de jambes en l’air ou l’on ne voyait rien d’autre que des paires de seins !!! Cependant, il n’en fallait pas plus pour faire grimacer les ligues catholiques ou ceux qui s’offusquaient d’une telle liberté décomplexée et Elvifrance dut longtemps batailler pour pouvoir simplement continuer de publier ses diverses séries.

Sam Bot fut le fer de lance de toute cette production, celui qui fut parmi les premiers titres interdits de distribution et qui amena Wolinsky à le défendre dans Charlie !

Toutefois, si Sam Bot est quelque peu resté dans la postérité, c’est bien plus par ce côté "Symbole" d’un genre, d’une époque, que véritablement par sa qualité !
Car, même si Raoul Buzzelli (le frère de Guido) propose ici des planches très sympas, expressives et très fluide, il se contente souvent du minimum syndicale propre à beaucoup de pockets Elvifrance, malheureusement ! En parallèle, les histoires sont la plupart du temps des prétextes sans queue ni tête pour faire glisser le héros dans un enchevêtrements de récits en roue libre ou Sam croise régulièrement de belles inconnues qu’il doit absolument assouvir. Toutefois, c’est tellement premier degrés, tellement ouvertement "con" qu’on se prend vite au jeu et on se laisse porter par ce feuilleton complètement barré, servi par des dialogues ou pointe une traduction française qui prend souvent des libertés…

Bien sur, quelques 40 ans plus tard, le charme opère beaucoup moins et cet album (resté jusque là sans suite, d’ailleurs) s’adresse avant tout à des fans irréductibles qui se souviennent de ces vieilles publications qu’ils ont peut-être même acheté en cachette. L’érotisme gentillet fait aujourd’hui sourire tellement on ne voit absolument rien et tant les prétextes sont gros et pas fin une seconde !
Mais si vous avez un tantinet de curiosité, ça peut valoir le coup de se pencher sur ce petit volume qui fait quand même 360 pages !!!

Par FredGri, le 9 février 2018

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