SALLY FORTH
Je ne suis pas celle que vous croyez !

Alors que Sally a réussi à se libérer du corps du gorille géant dans lequel son cerveau était enfermé, elle doit, avec ses compagnons ramener l’animal en Afrique. Mais sur place ils sont capturés par des indigènes puis par une tribu d’Amazones. Grâce à l’intervention de Starzan, un homme qui a été élevé dans la jungle ils s’enfuient, mais ça n’est que le début de leurs aventures…

Par fredgri, le 23 juillet 2014

Notre avis sur SALLY FORTH #2 – Je ne suis pas celle que vous croyez !

Toujours autant de finesse dans ce nouvel opus qui continue directement à le suite du précédent. Sally Forth passe toujours son temps à perdre ses vêtements, naïvement, à balader sa superbe silhouette tout du long de cette aventure complètement loufoque ou se mélangent tout les genres. On se rend parfaitement compte que Wood roule en roue libre, que rien n’est réellement écrit, que tout est prétexte à d’une part montrer la plastique de Sally sous toutes les coutures, mais aussi pour l’artiste lui même à se faire plaisir à dessiner tout ce qu’il aime et aborder dans la foulée quelques thèmes qui lui tiennent à coeur.
D’autant que tout passe au crible de son ironie, qu’il s’agisse des jungle comics, des récits d’aventure, des strips, de l’horreur, voir même le féminisme.

Bien sur, Sally Forth ne brille pas par sa subtilité, mais on reconnait sur chaque planche l’héritage des années Mad de Wood, cet humour complètement décomplexé, irrévérencieux, sans concession, qui ne cache pas ses ficelles ultra grossières, ni même les facilités qui se présentent. Les personnages, dont Sally elle même, se moquent sans détour de ce gimmick scénaristique qui amène les fringues de Sally à se déchirer au bout de trois cases, ils suivent l’intrigue sans trop savoir ou l’auteur les emmène, mais c’est aussi ça l’aventure !

Beaucoup de légèreté donc, mêlé à un érotisme très élégant toutefois. Car le dessin de Wood est particulièrement fin et détaillé.
L’artiste est alors dans une phase de renaissance, dirons-nous. Il assure en même temps le strip Cannon et Sally Forth apparait comme le moyen parfait pour lui de ne pas se prendre la tête à construire une grosse intrigue complexe, et dessiner tout ce qu’il aime, une sublime blonde aux formes très avantageuses, des monstres, des perso cartoon etc.
Le style hétéroclite de Wood fait ici des merveilles et la qualité ne faiblit absolument pas.

Sous des dehors de belle blonde légèrement écervelée Sally progresse au fur et à mesure du récit pour arriver, vers la fin, à carrément représenter l’idéal de la femme libérée du joug de la morale castratrice, qui assume son physique, qui l’affiche sans honte !
Évidemment, tout du long elle reste l’élément majeur de la dynamique du récit, celle qui provoque toutes les passions au grès de ses mouvements de hanches. C’est gratuit, sans véritable fond, mais c’est assumé !

Sally Forth reste donc un strip marquant dans la carrière de Wallace Wood, le symbole de la période la plus décomplexée de sa carrière, et en soi j’estime que cela reste un must pour tout ses fans !

Par FredGri, le 23 juillet 2014

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