SALEM LA NOIRE
Le diadème des âmes

Ayant dérobé un diadème magique, Letheth l’elfe, et Sigunger le nain, se présentent aux portes de la ville de Salem, cité des mages, dans l’intention de le vendre à Almenech le nécromant. Toutefois, si ce dernier est on ne peut plus intéressé pour le posséder, il est une horde commandée par Zauron, le terrible seigneur ténébreux, qui souhaite également entrer en possession de cet artefact. Pour ce faire, celui-ci sollicite l’aide de Gosling et de sa guilde des fielleux. Il est inévitable que cette quête du diadème va, pour la grande douleur de son inquisiteur, transformer Salem en un lieu de déchainements occultes.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur SALEM LA NOIRE #2 – Le diadème des âmes

Ce deuxième opus est l’occasion pour ses deux auteurs de s’accaparer la grande saga du "Seigneur des anneaux" et d’adapter très librement la quête tolkienne et de la réduire en une recherche extravagante d’un "nanneau" qui devrait servir la cause d’un Zauron réduit à l’état oculaire végétatif. La guilde des fielleux est donc à nouveau sur la sellette et se retrouve mêlée à une course à la récupération d’un diadème mystérieux.

Il va de soi que cet épisode est d’une fantaisie des plus débridées. On ne pourra qu’apprécier la volonté de son scénariste, Sylvain Cordurié, à chercher à ironiser à tout bout de champ en faisant quelques jeux de mots et en tournant souvent en ridicule ses personnages (surtout les plus cruels tels Zauron et ses Gaznuls, l’inquisiteur…) tout en maintenant la nigauderie des deux frères fielleux, Apanathur et Nusrat). Toutefois, les discussions sont multiples et contribuent à alourdir quelque peu un scénario assez touffu. Il n’en demeure pas moins qu’on se laissera agréablement emporter dans cette tourmente scénaristique aux entournures magiques et humoristiques.

Sylvain Cordurié est épaulé par un Stéphane Créty inspiré, en pleine forme, maîtrisant parfaitement le trait qu’il a impulsé dans "La pierre de Mort-Levée" (1er tome). On ne se lasse pas d’admirer ses dessins très détaillés, empreints d’une fantaisie sympathique avec ces quelques trouvailles (le baby-foot avec des poulpes…), dont la profondeur s’apprécie grandement grâce à une colorisation bien à propos. Un tantinet caricatural, son dessin charmera par son côté endiablé et juvénile. Par ailleurs, les décors de Salem sous la neige sont réalisés selon des plans bien étudiés et éviteront haut la main une platitude désobligeante.

Salem La Noire sous la neige et sous la confluence de flux magiques, telle est le menu affriolant de "Le diadème des âmes". Un épisode tout en couleur !

Par Phibes, le 7 novembre 2008

Publicité