Safari Lune de miel

Deux jeunes mariés décident de faire un safari pour leur lune de miel. Why not ?! La tenue vestimentaire de type colonial, le fusil, l’appareil photo, le campement, le guide, tout y est. Seul hic peut-être, le cadre ! Point de lions, d’éléphants ou de rhinocéros dans la romantique savane du Kenya, mais plutôt un paysage à la végétation étrange, peuplé de bestioles indéterminées et franchement hostiles… Car si les amoureux chassent en touristes disciplinés les espèces phares du lieu, il apparait rapidement évident qu’ils sont aussi la proie et que tout, absolument tout ce qui vit -des plantes en passant par les insectes jusqu’à leur propre guide- cherche à les bouffer, rendant leur voyage un peu moins doux et sucré que prévu !…

Par Anaïs, le 13 décembre 2015

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Notre avis sur Safari Lune de miel

Après Et tu connaîtras l’univers des dieux, relatant dans des tons rose-violine l’histoire de trois divinités réunies autours de leur maître pour leur présenter leurs créations respectives, l’auteur canadien Jesse Jacob revient aux éditions Tanibis pour un second one-shot tout aussi étonnant.

Cette fois-ci tout en camaïeu de verts, il imagine un univers fantasque, intrigant et inquiétant qu’il est difficile de situer géographiquement comme temporellement tant il mêle, avec l’habileté et l’ironie de celui qui les a digéré, les codes de la société contemporaine, des expéditions dixneuvièmistes et des représentations imagées tirées de la SF.
Aussi, il est impossible de dire si l’action se passe en 1900 dans une contrée encore inconnue de notre civilisation, aujourd’hui sur une version alternative de la lune ou encore, comme semble le suggérer certaines cases, sur un géant recouvert d’une épaisse forêt. De même, les personnages ressemblent à des colons du siècle dernier aux habitudes de hispter de nos jours ne pouvant rogner sur leur confort en pleine nature la présence essentielle d’un barbecue à couvercle Weber !

Sur le plan formel, à l’instar d’un carnet de voyage alliant récit et illustrations, le livre est ponctué de planches ordonnançant la faune et la flore de cet écosystème étrange en cases-damiers qui n’est pas sans rappeler la la rigueur scientifique des herbiers ou des bestiaires produits par les explorateurs du XIXe siècle.

Et bien que bon nombres de zones d’ombre demeurent dans l’histoire, elles sont aisément remplies par la richesse et le soucis du détail graphique de Jesse Jacob.

Par Anaïs, le 13 décembre 2015

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