RUSSEL CHASE
Le loup de Tasmanie

Après avoir essuyé un camouflet pour divulgation d’informations publiques erronées, le cryptozoologue Russell Chase a été viré de son poste de l’université de San Francisco et travaille actuellement comme chef de la sécurité dans un zoo de la ville. A la suite d’un incident entraînant la mort d’un kangourou albinos, Russell Chase se doit, à sa grande satisfaction, de faire une virée en Australie. Profitant de son périple pour aller voir sa famille en Tasmanie, il est informé de la découverte d’un thylacine. Parvenant à faire la lumière sur cette découverte, il est rétabli dans ses fonctions d’enseignant. C’est alors que David Reed, son ami à l’origine de sa débâcle, vient lui soumettre une nouvelle découverte, celle d’une main poilue géante. Ne serait-ce pas celle du Yéti ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RUSSEL CHASE #1 – Le loup de Tasmanie

"Le loup de tasmanie" est le prélude d’une nouvelle série portée par Richard D. Nolane, l’auteur d’"Harry Dickson", "Les Tigres Volants", "Millénaire"… Se référant à la cryptozoologie, l’étude d’animaux hors norme, qui ont semble-t-il, disparu de la surface de la Terre, ce scénariste tape à la limite du fantastique tout en y intégrant une part d’action. Aussi, ce premier épisode qui fait état du loup de Tasmanie va plus loin que ce que son titre peut laisser paraître puisqu’il marche sur les traces de l’abominable homme des neiges.

Les ingrédients sont bien en place et utilisés à bon escient par le scénariste. Sans en faire un mets qui révolutionne le genre, Richard D. Nolane concocte une aventure sympathiquement mouvementée, en deux temps, parsemée de petits pics d’émotions zoologiques et mafieuses non désagréables. A ce titre, le héros campe un personnage qui a plus d’un tour dans son sac de scientifique et qui n’hésite pas à se transformer en fin limier pour officialiser ses découvertes. Comme il se doit, il se voit octroyé une compagne de charme en la personne de Jade. Face à ces derniers, deux adversaires de taille (des salauds de la pire espèce) viennent peser sur l’intrigue de façon à l’orienter sur des chemins différents mais pour une même cause.

On saluera le travail de Pasquale Del Vecchio, auteur de souche italienne, qui réalise une bien belle performance. Son style est agréable, d’un réalisme probant et se découvre dans un découpage de planches en petites vignettes bien minutieux. Les proportions sont également bien maîtrisées, les perspectives fuyantes et les personnages d’une expressivité bien appuyée. On perçoit que, même si c’est semble-t-il sa première bande dessinée française, son parcours de dessinateur ne débute pas avec celle-ci.

"Le loup de Tasmanie" est une sympathique entrée en matière qu’apprécieront les adeptes d’aventures extraterritoriales et exotiques à la "Indiana Jones" des temps modernes.
 

Par Phibes, le 20 mai 2009

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