Roy & Al

Depuis que son maître s’est trouvé un petit ami, Al, mini-schnauzer à poils laineux, se voit affubler pour un certain temps d’un nouveau compagnon, un chien bâtard plutôt placide répondant au nom de Roy.Considérant que les deux homos ont beaucoup de choses à échanger au grand dam d’Al, il va de soi que le quotidien de nos deux canidés va être pimenté. Et tout y passe devant leurs yeux écarquillés, de la reniflette du fondement à la gay-pride, les bestiaux sont à la fête.

 

Par phibes, le 28 septembre 2011

Publicité

Notre avis sur Roy & Al

Le moins que l’on puisse dire est que Ralf Konig ne fait pas dans la demi-mesure et ne s’embarrasse pas de préjugés quand il s’agit de parler homosexualité. Cet ouvrage publié originellement en allemand durant l’année 2004 en est la preuve évidente puisqu’il met en scène deux homos libérés partageant leur libido avec leurs chiens respectifs transformés en véritable témoins.

Conformément au titre de cet album, Ralf Konig a souhaité toutefois voler la vedette aux humains en leur préférant les fameux Roy et Al, canidés ô combien délurés et surtout dotés (en particulier Al) d’une analyse du comportement de l’homme dans ses prédispositions sexuelles les plus libérées. A ce titre, cet artiste n’en est pas à son coup d’essai quant à disserter sur cette thématique dans laquelle il excelle et que l’on peut retrouver par ailleurs dans Conrad et Paul, Beach Boys

A partir d’historiettes de quelques planches, Roy & Al nous offrent en toute simplicité des tranches de vie hautes en couleur, décapantes, acidulées auréolées d’un humour gras parfois trash que l’on pourra apprécier naturellement, sans tabou aucun. Les personnages ont réellement quelque chose de probant dans leur représentation des plus softs aux plus crues. Al, en particulier, retient toute notre attention dans sa façon d’assumer les frasques de son maître au contact de son copain ou de ses proches.

Au point de vue dessin, Ralf Konig a le geste habile et croque sans retenue, énergiquement et surtout humoristiquement l’univers des deux chiens. Son trait est certes épuré mais se suffit à lui-même pour délivrer un message irrésistible, détonnant, direct et un tant soit peu olé-olé quand il s’agit des appétences des deux homos.

Un album sur fond d’homosexualité plein d’humour certes, mais que l’on réservera évidemment, de par certaines scènes chaudes, à une catégorie de lecteurs.

 

Par Phibes, le 28 septembre 2011

Publicité