Rose et Isabel (Nouvelle édition)

Alors que la guerre de sécession entre les états de l’Union au nord et les états confédérés du Sud, est déclarée depuis quelques mois, les frères Callaghan, enrôlés dans l’armée, quittent la ferme familiale.
De très longues semaines plus tard, les nouvelles des garçons cessent d’arriver. Leurs deux sœurs, Rose et Isabel décident de partir à leur recherche. Elles vont entrer de plein pied dans le conflit, avec sauvagerie et détermination et mener leur propre guerre, destructrice et impitoyable jusqu’à, peut-être, retrouver les leurs.

Par olivier, le 23 février 2012

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Notre avis sur Rose et Isabel (Nouvelle édition)

Avec la guerre civile américaine en toile de fond de cette puissante histoire d’amour fraternelle aux dimensions tragiques, Ted Mathot nous offre une fresque splendide de fureur et de passion dans cette nouvelle édition de l’album paru en 2008
On retrouve plantée en plein cœur de l’Amérique une puissante tragédie où les notions d’amour, de bravoure et de compassion sont exacerbées. Rose et Isabelle vont livrer leur propre guerre, farouches, laissant derrière elles un long sillon de sang et de cadavres, faisant moisson des soldats qui se mettent en travers de leur chemin pour retrouver leurs frères.
Aucune pitié lorsque la folie de la bataille s’empare d’elles, mais elles n’en sortiront pas indemnes.
Ted Mathot leur apporte tout au long de l’album une réelle profondeur en effleurant leurs sentiments en de rapides flashback et en nous dévoilant leur âme meurtrie par leur sanglante épopée.
Rose et Isabel sont animées par le même amour profond pour leurs frères qui les pousse dans cette croisade, et pourtant leur caractère diffère. Entre la raisonnable et prudente Isabelle et Rose qui va jusqu’au bout de ses pulsions, jusqu’à consumer son âme dans cette frénésie de mort.

Dans la société civile de la fin des années 1800, être une femme battante est un rôle difficile à vivre, dans une société en guerre, c’est encore plus ardu et pourtant, Rose et Isabel ne vont pas hésiter à utiliser leurs talents pour lutter contre les hommes. C’est peut-être, que leur aptitude aux arts guerriers, au maniement de l’arc et de l’épée ne leur vient pas que de l’entrainement que leur a fait suivre leur père. Il y a chez elles une prédisposition, quelque chose d’ancien, un héritage inscrit dans les gènes, marqué dans leur sang. Le pouvoir des femmes guerrières, elles sont nées pour tuer.

Le découpage nerveux, allié au trait épais et puissant de Ted Mathot porte cette histoire sombre et magnifique, un western épique que vous ne lâcherez pas avant l’épilogue.

Par Olivier, le 23 février 2012

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