ROOKIES
1

Koichi Kawato est professeur de japonais moderne : il vient juste d’être recruté par le lycée Futago Tamagawa pour s’occuper de la classe 1-B. Il est encore plein d’espoirs quant à son rôle de guide : il veut aider ses élèves à trouver leur rêve et à tout mettre en œuvre pour le réaliser. Un idéaliste bien éloigné de la mentalité ambiante et qui suscite nombre d’interrogations. Bien que débutant, il se voit confier une classe de fortes têtes pour lesquels le rapport avec les professeurs ne peut être qu’un rapport de force ou de violence. En plus de ses cours, il décide de prendre en charge le club de base-ball bien qu’il n’y connaisse rien. Ce n’est, bien entendu, pas du goût de ses membres, ce club étant devenu le fief des rebelles et gros bras de l’établissement.
Avec toute la candeur de son inexpérience, il s’efforce de créer un lien de confiance et de respect mutuel avec les élèves. Mais est-ce la véritable raison de son recrutement ? Le proviseur ne semble pas placer ses espoirs dans les qualités de pédagogue du nouveau venu pour ramener ses oyes dans le droit chemin.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur ROOKIES #1 – 1

Masanori Morita semble apprécier les récits autour de la vie de lycée et du sport. Son précédent manga (Racaille blues, paru postérieurement à Rookies en France) se situait dans le même contexte.
Le scénario est étoffé bien que classique. Il décrit avec justesse le malaise qui s’est créé entre le professorat et les élèves : un mélange d’incompréhension et de jugements de valeurs. Il s’attache particulièrement à la psychologie des différents protagonistes, mettant en opposition leurs points de vue sans tomber dans la prise de parti. Il ramène subrepticement des bribes du passé pour éclairer l’état d’esprit de chacun. Son personnage central est un idéaliste : c’est un excellent catalyseur pour l’exaltation de bons sentiments. Il sert de support à la promotion de l’effort, de la persévérance, de l’honneur et de l’ambition, sans tomber dans le fleur bleue.
Quant au dessin, il est plutôt réaliste, même s’il y a quelques classiques de la surexpressivité à la nippone. Les arrière-plans sont tout aussi travaillés que les personnages. Et l’auteur use habilement du découpage pour mettre en valeur l’action. Chaque page est dense sans pour autant être surchargée.
Bref, un régal : une dose de douceur dans un monde de brutes !

Par KOMORI, le 5 mars 2006

Publicité