ROMEO BROWN
1959 - 1960

 
Les jarretières de l’Impératrice : 

Elle s’est faite dépouiller de quelques-uns de ses vêtements par un homme masqué, aussi Juanita Del Ruiz est-elle arrivée avec seulement un manteau de fourrure et ses sous-vêtements chez le fin limier Roméo Brown, le chargeant de retrouver pour elle les jarretières qui lui avaient été offertes par le prince de Zarinzie et qu’elle devait à tout prix porter lorsqu’il rentrerait, une quinzaine de jours plus tard… Roméo Brown s’est donc mis à mener l’enquête mais n’eut guère le temps d’obtenir force résultats, le prince de Zarinzie étant finalement rentré beaucoup plus tôt que prévu…

Roméo goes west : 

Appelé en Arizona par un riche propriétaire de ranch voulant trouver un homme de confiance pour escorter sa fille qui devait se rendre en Europe, Roméo Brown est descendu du train et a tout de suite été pris en charge par une jeune femme qui, avant de le conduire au fameux Bar-O Ranch, a arrêté la diligence dans un saloon afin qu’ensemble ils prennent un verre.C’est surpris en diable que Roméo Brown a découvert des lieux dignes du Far West d’antan, et c’est encore plus décontenancé qu’il s’est retrouvé acteur malgré lui d’un duel au pistolet contre un tireur émérite du coin ! Roméo Brown comprendra ensuite que tout n’était que mise en scène : que le père de Sherry gérait en fait un parc d’attraction pour une riche clientèle et qu’il s’était laissé berner ! Mais qui dit mise en scène peut dire entourloupe, et pour Roméo Brown, spectacle bonenfant va bientôt rimer avec aventure dangereuse…

Les fredaines de Fifi : 

En Europe où elle terminait son séjour sous la surveillance de Roméo Brown, Miss Sherry Teak enviait les femmes qu’elle voyait, sur la plage, portant fièrement leurs bikinis. Lorsque Roméo la revit ce jour-là après qu’ils se soient quittés le temps de la fin d’après-midi, c’est en bikini et persuadée qu’elle s’appelait "Fifi le Marteau" qu’elle lui adressa la parole ! Ne voulant croire à la thèse du parfait sosie, Roméo se montra assez peu cavalier avec la belle, ce qui lui valut d’être conduit au commissariat. Heureusement, il fut innocenté et libéré puis il apprit par la fille d’un certain Docteur Kessel que Sherry avait par mégarde avalé à la place d’un cachet d’aspirine un remède changeant la personnalité de celui ou celle qui le prenait !!! Roméo se mit donc à la recherche de Sherry qu’il retrouvera bientôt dans un cabaret, court vêtue… Mais la personne qui but l’antidote ne fut pas celle qu’il fallait, ce qui compliqua les choses jusque sur une plage privée !

Les soucis avec Tania : 

Tania Parrish s’est jetée corps et âme dans sa passion pour le « dynamic painting », ce qui ne plaît guère à sa sœur Candy et à son père. Ceux-ci, avant tout bien perplexes devant le fait que l’on puisse aimer une telle forme d’expression artistique, se sont mis à soupçonner le mentor de Tania, un certain Stanislas, d’avoir quelque mauvaise idée derrière la tête. Ils ont donc fait appel au détective privé Roméo Brown qui, avec Candy, a tôt fait de découvrir un malfaiteur renommé parmi les relations de Stanislas…

L’œil du dragon : 

Roméo Brown a été appelé par un imprésario pour mener l’enquête suite à un télégramme reçu d’un certain Tin Ling (un illusionniste sur le déclin) dans lequel celui-ci dit redouter qu’on lui vole son "jade précieux". Assisté par une employée de l’imprésario, Roméo Brown va se rendre au théâtre où se produit Tin Ling dans l’espoir de tendre un piège aux voleurs qui l’ont menacé…
 

Par sylvestre, le 1 avril 2011

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Notre avis sur ROMEO BROWN #1 – 1959 – 1960

 
Roméo Brown a été créé en 1954 par Alfred Mazure mais a été repris à partir de 1957 par Jim Holdaway et Peter O’Donnell dans une œuvre qui ne sera pas leur seule collaboration. Les cinq histoires composant ce recueil de la collection Copyright des éditions Futuropolis et bénéficiant de la traduction de Claude Moliterni ont été réalisées entre 1959 et 1960.

A cette époque, on était en plein dans la période pin-up : pas étonnant donc que dans les aventures du détective Roméo Brown (le chéri de ces dames !) de belles femmes soient mises en valeur. Les femmes de la série sont toutes mignonnes, en effet, et c’est souvent très peu habillées qu’elles "finissent", voire qu’elles agissent ! N’importe quel prétexte est bon pour les dénuder : le besoin de jouer au Petit Poucet qui pousse Roméo Brown à déchirer en petits morceaux les vêtements de celle qui l’accompagne, par exemple (dans "Roméo goes west"), ou la moindre petite chose qui dépasse ici ou là et qui accroche ou déchire les habits des belles qui se retrouvent invariablement en sous-vêtements ! Le côté pin-up est ensuite à son comble quand les intéressées ne se sentent pas plus mal à l’aise que ça en petites tenues ; elles font avant tout passer l’action, peu importe le quand dira-t-on !!!

Car de l’action, il y en a ! Et de nombreuses scènes vous paraîtront à vous aussi très théâtrales, très vaudevillesques, avec ces portes qui s’ouvrent et qui se ferment, cachant au regard de ceux qui quittent la scène ceux qui y entrent ! Des petits airs du Déclic de Manara, aussi, vous interpelleront dans "Les fredaines de Fifi" où les cachets du docteur Kessel vous feront immanquablement penser au mythique boîtier du docteur Fez… Enfin les utilisations du matériel de magie dans "L’œil du dragon" se mettront complètement au service du scénario de cette histoire-là !

Roméo Brown est une série qui se lit avec intérêt, curiosité et plaisir. C’est du très bon noir et blanc, à la fois simple et expressif. C’est une découverte ou une redécouverte à faire, assurément !
 

Par Sylvestre, le 4 avril 2011

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