ROI VERT (LE)
Le Royaume

En ce jour d’octobre 1969, Reb Klimrod invite David Settiniaz à le retrouver à New York. Il a décidé d’expliquer enfin à son administrateur son objectif final, celui qui a justifié la création de toutes ces sociétés depuis des décennies. Reb veut créer un véritable pays au cœur de l’Amazonie. Il sait que c’est un pari fou et qu’il a peu de chances d’être entendu par les hommes qui dirigent ce monde. Il veut toutefois aller au bout, pour sauver ce peuple indien de plus en plus décimé. Mais pas seulement…

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ROI VERT (LE) #5 – Le Royaume

Pourquoi avoir créé toutes ces sociétés ? Pourquoi être devenu, au prix d’une grande volonté et d’une intelligence hors du commun, l’homme le plus riche du Monde alors que l’on voit que l’argent ne l’intéresse pas vraiment ? Dans cet album, le dernier de la série, Reb Klimrod lève le voile sur son ultime projet, même si nous avions déjà une petite idée de ce qu’il préparait jusque-là.

La bataille, pour notre héros, ne va plus être seulement financière mais bien juridique. Nous plongeons dans le droit international, de façon très partielle toutefois. Les auteurs ne veulent pas s’embarrasser d’explications trop longues ni de suspense démesuré. On pourra d’ailleurs le regretter. Si le lecteur ne s’ennuie pas une minute (et comment le pourrait-il vu le rythme extrêmement soutenu du récit), l’histoire aurait mérité plus de développements, plus de rebondissements. Il y avait largement matière à cela. Il aurait fallu, bien sûr, un album de plus, ce qui n’était pas prévu au programme. Dommage, cela nous empêche de vivre pleinement LE combat de Klimrod. Il n’est finalement traité que très partiellement et tout se passe très vite.

Malgré cela, cette série, adaptée sur roman éponyme de Sulitzer, reste un bon divertissement qui nous emmène aux quatre coins du Monde. Il est aussi l’occasion de rappeler les drames vécus par les indiens d’Amazonie qui, à l’heure d’aujourd’hui, continuent à voir leur environnement se dégrader à cause de l’appât de l’or ou la recherche de nouvelles terres agricoles sans se soucier jamais du développement durable. Un parallèle est d’ailleurs fait entre ces crimes et ceux dont furent victimes les juifs lors de la Seconde Guerre Mondiale. Nous retrouvons ainsi des moments aussi douloureux que ceux du premier tome. Malgré cela, l’action finale de Klimrod se veut un moment aussi utopique qu’optimiste dans un univers qui ne donne pas toujours matière à se réjouir.

Par Legoffe, le 19 novembre 2007

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