ROI DES MAPUCHE
La traversée des vastes pampas

Paris, novembre 1868. Antoine de Lunens s’installe en terrasse du Café-Le Périgord pour lire son journal. Il est alors importuné par un certain Marcel Lefranc, journaliste au Farigo, auteur de l’article "Un petit notaire périgourdin se prétend roi des patagons". Et même si Antoine ne l’apprécie pas, il accepte d’écouter le journaliste qui lui dit qu’il le croit quand il dit être le roi d’Araucanie et de Patagonie. De Lunens lui dit avoir été élu à mains levées, qu’il a écrit une constitution et déclaré leur indépendance aux Mapuche ! Lefranc a envie d’écrire son histoire et en faire un livre. Antoine revient sur les évènements de 1860 et décide de repartir pour un second voyage. Le périple se prépare et un avocat au barreau de Paris, Arsène Plauchu, accepte de les accompagner.

En Aracaunie. Le situation est très tendue. Des mapuche s’attaquent à des fermes, l’armée argentine engage des hommes de mains pour s’opposer à eux. Et c’est en mars 1869, qu’Antoine de Lunens et ses compagnons de route  parviennent à Buenos Aires…

Par berthold, le 6 avril 2021

Publicité

Notre avis sur ROI DES MAPUCHE #1 – La traversée des vastes pampas

Roi des Mapuche est l’histoire d’Orélie Antoine 1er, roi des Mapuches.
Christophe Dabitch, le scénariste de Jeronimus, s’inspire de la vie de ce juriste de Périgueux, Antoine de Tounens, qui arrive en 1860 au Chili, en repart en 1862 sous le nom d’Orelie-Antoine 1er, roi d’Araucanie et de Patagonie.
Il s’inspire surtout du second voyage de ce roi, en changeant le nom pour Antoine de Lunens, une version assez libre de cette vie, afin aussi de rendre hommage aux Mapuche.

Le récit est passionnant. Il n’y a pas de temps morts, c’est très bien découpé, bien amené. On revient dans le passé d’Antoine, on suit son périple entre 1868 et 1869, tout en découvrant les Mapuches et leur lutte contre les argentins. Un peuple qui a su résister aux colonisations incas et aux conquistadors espagnols. Certains ont fait la paix avec les blancs et d’autres sont en guerres. Dabitch ajoute d’ailleurs une ambiance western au récit. Cette histoire permet de découvrir un pan de l’histoire méconnu de ce pays, de cette région et des Mapuches, qui nous permet de faire de belles découvertes et de s’instruire. Sans oublier l’aspect Aventure, non plus !
Ce roi est fascinant, c’est une très bonne idée d’avoir mis en scène ce journaliste pour l’accompagner dans son voyage.

Pour mettre en images ce récit, Dabitch a eu la bonne idée de retouver son associé de La Colonne, Nicolas Dumontheuil, qui nous avait déjà surpris avec Big Foot ou Le Landais Volant. Il laisse exploser une nouvelle fois son talent. C’est beau, efficace et dynamique. La couverture est magnifique, elle donne envie de nous lancer dans l’aventure. On traverse de superbes décors et des paysages incroyables. Un petit gout de voyage qui dépayse totalement. Les personnages sont vivants et expressifs. Et les Mapuches ont une belle prestance, de l’élégance et du charisme. Les couleurs sont en parfaite adéquation avec le récit.

Ce premier tome est un de mes coups de cœurs de cette année 2021. Une lecture que je vous recommande fortement.

 

Par BERTHOLD, le 6 avril 2021

Publicité