Rohan au Louvre

Japon.
Rohan Kishibe veut devenir mangaka. Il s’installe chez sa grand-mère pour pouvoir travailler son projet. Là, il va croiser une étrange jeune femme qui va lui parler d’un tableau qui serait maudit. Ce tableau, signé de Nizaémon Yamamura, a été peint avec la couleur la plus noire extraite d’un vieil arbre millénaire qui fut abattu par le peintre. Ce dernier fut d’ailleurs décapité après cet acte. Seul ce tableau a subsisté. Il se trouverait au Louvre.

Paris, aujourd’hui.
Rohan est maintenant un auteur de manga reconnu. Mais le tableau de Nizaémon Yamamura l’obsède. Il n’a jamais réussi a en voir une photo ou une reproduction. Il va donc profiter de son séjour pour tenter de le voir en vrai au Louvre…

 

Par berthold, le 25 avril 2010

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2 avis sur Rohan au Louvre

Rohan au Louvre est le cinquième titre, en fait, de la série consacrée au Louvre et publiée chez Futuropolis. Après De Crecy, Mathieu, Liberge et Hislaire, c’est au tour du mangaka Hirohiko Araki de s’attaquer à un récit mettant en scène le célèbre Musée du Louvre.
Pour l’occasion, l’éditeur propose ce tome dans le sens de lecture japonais.

Au départ, en le feuilletant, j’ai été un peu décontenance. Je me suis dit que j’allais être déçu. Et puis, finalement, j’ai pris plaisir à lire cette histoire fantastique, d’amour, de mystère, de création et d’art.
Encore une fois, le Louvre gardera ses secrets pour lui.

Hirohiko Asaki met en scène un jeune mangaka, Rohan, qui va découvrir ce que cache ce mystérieux tableau de Nizaémon Yamamura. Un tableau dont le noir utilisé n’a pas de semblable. J’y ai cru à cette histoire moi. J’ai même recherché qui était ce peintre… Je n’ai rien trouvé donc.
L’auteur a réussi à rendre crédible l’histoire de ce peintre maudit. J’ai bien marché aussi dans la partie fantastique de l’histoire. Cela ferait d’ailleurs un bon film dans l’esprit de the Ring et autres histoires de fantômes. Le suspense se tient jusqu’au bout.

Coté graphisme, c’est bien sûr du manga, mais à la différence que par moment le dessin de Hirohiko Araki me fais penser à du Bilal ou du Moebius. Mais les amateurs sauront reconnaître, par contre, les codes du manga. Son trait est assez puissant et marquera les esprits par quelques scènes fortes. Sa visite du Louvre saura vous plaire aussi.

Bref, voilà un récit bien intriguant, bien prenant, qui saura vous faire peur et que je vous conseille pour une visite du Louvre comme vous ne la ferez jamais.

Par BERTHOLD, le 25 avril 2010

Intriguant. C’est l’adjectif que je choisirais très certainement s’il me fallait résumer cette œuvre en un seul mot. Intriguant car on est confronté à une culture qui n’est pas la notre. Intriguant, oui, mais aussi captivant et envoûtant…

Rohan au Loure c’est l’histoire d’un jeune homme qui a le don de lire littéralement dans les gens comme s’ils étaient un livre ouvert.
Tout commence au Japon chez sa grand-mère alors que notre héros n’est âgé que de dix-sept ans. Il y fait la connaissance d’une jeune femme, Nanase Kishibe, dont il tombe amoureux en secret et qui lui raconte la légende d’un peintre maudit, un certain Nizaemon Yamamura dont subsiste encore aujourd’hui une seule de ses toiles, un tableau d’un noir absolu conservé au musée du Louvre. Plus tard, dix ans pour être précis, Rohan, alors devenu un auteur de manga reconnu de part le monde, décide sur un coup de tête de se rendre à Paris au musée du Louvre pour en apprendre d’avantage sur ce mystérieux tableau qui n’a eu de cesse de hanter son esprit. Une fois sur place, malédiction et magie noir se réveillent…

Hirohiko Araki est un mangaka célèbre au Japon et en Europe qui nous offre avec Rohan au Louvre une œuvre atypique et fascinante pour les européens que nous sommes. Les lecteurs de mangas chevronnés qui apprécient les albums se détachant de la production de masse seront sans nul doute comblés et les non initiés à cet art mais qui aiment les choses un peu hors normes et inclassables y trouveront également leur compte.
Cet album déroute d’emblée par son graphisme : c’est du pur manga ! Les costumes des personnages, leurs coupes de cheveux, leurs postures (pas toujours très naturelles) pourront déconcerter les novices… Mais très vite si vous êtes un amateur de dessin vous ne pourrez qu’être totalement séduit par le trait d’Hirohiko Araki, Vif et nerveux il recherche constamment la dynamique et l’expressivité quitte à exagérer volontairement les postures et les émotions, Tout en couleurs directes (ce qui est à ma connaissance peu courant pour un manga), les planches sont vraiment superbes !
Après le dessin vient le propos. Tout aussi surprenant, il instaure immédiatement un climat de tension, de doute où le mystère est le maître mot. Dans cette histoire les petits détails sont très importants car ce sont eux qui donnent le ton au récit.

Profondément enivrant, Rohan au Louvre, une œuvre qui nécessite qu’on s’abandonne pleinement à elle, qu’on oublie ses aprioris, au risque de passer totalement à côté ce qui croyez moi serait bien dommage !

N’hésitez donc plus et laissez vous guider par un maître du genre dans la culture japonaise…

Par melville, le 12 mai 2010

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