ROGON LE LEU
Den Bleiz

L’histoire est désormais classique avec Rogon : la lutte entre l’occident chrétien, féodal et obscurantiste, et les traditions gaéliques incarnées par le petit peuple de la forêt, mené par le fils de l’enchanteur Merlin (endormi depuis 100 ans), Rogon le Leu.
Cette fois-ci, dans le rôle du méchant Seigneur, c’est le roi Clotaire qui s’y colle. Mais ce bougre n’est pas devenu roi par hasard, et comme il a plus de trois neurones, il envoie Richelieu (enfin, son archevêque) convaincre un obscur pirate saxon de s’allier à lui pour raser la forêt. Le fourbe.
Côté « petit peuple de la forêt », la cérémonie de mariage entre Tryphina (longuement effeuillée dans une très belle planche où elle se baigne avec son homme. Enfin, son loup) et Rogon débute. Elle durera douze jours (je vous rassure sur l’Ètat de santé de Rogon : il va bien, il a déjà consommé..).
En chemin, ils rencontreront un nouveau compagnon (gros cliché au passage sur la belle princesse osant approcher un lépreux) et en perdront un autre, mais sinon rien de bien palpitant : batailles, trahisons, enchantements…

A vrai dire, les choses sérieuses débuteront dans le Tome 5 (qui devrait s’appeler « mais bon sang ils vont finir par la cramer cette forêt oui ou non ? »)

Par TITO, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ROGON LE LEU #4 – Den Bleiz

Plus qu’un scénario original (par rapport au 3 tomes précèdents bien sûr : le concept même de RLL est original…), on appréciera surtout dans cette quatrième mouture la maîtrise graphique des ambiances. Le travail par planche est remarquable, les dégradés subtils : ils guident à merveille le lecteur au fil de l’histoire. On remarquera ainsi pèle mêle des mélanges audacieux de bleus et de couleurs du couchant, la cape de Tryphina mise en valeur dans la scêne du lépreux, l’emploi judicieux de teintes violacées… C’est donc un album très agréable, où quelques nouveautés au niveau des personnages (Rogon n’est pas si parfait : il rejette le lépreux) et du rythme accompagnent une évolution graphique très subtile.
On regrettera le côté « ben maintenant faudra acheter le 5ème » et les poncifs de l’histoire, (mais ça vaudra toujours mieux que Latraviatta). Si vous possédez les 3 premiers, jetez-vous sur ce tome… Si vous ne connaissez pas l’univers de Rogon : sachez qu’après 4 volumes, on ne s’ennuie toujours pas, alors investissez !

Par TITO, le 16 juillet 2002

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