ROCKABILLY ZOMBIE APOCALYPSE
L'empire du soleil noir

A la recherche de sa compagne Darlin, Billy Rockerson, mort-vivant de son état, est parvenu à faire le lien mental avec cette dernière. Par ce lien, il a su localiser sa dulcinée et, par la même occasion, son sinistre tortionnaire, Hadès. Ayant reconnu en celui-ci son ennemi juré, le Général Thompson, Billy pressent un péril imminent. Il a toutefois la surprise d’apprendre que les humains de la Colline qui a des yeux sont prêts à le suivre dans le combat qui s’annonce. Mais le temps presse. Suite à un nouveau lien mental par lequel il a vu qu’Hadès avait encore gonflé ses rangs de mutants, Billy a décidé d’affronter seul son adversaire pour donner le temps aux humains de trouver refuge en la cité fortifiée d’Hopetown tenue par ses pairs. Serait-ce l’accomplissement de la prophétie dont parlent les Ecritures humaines pour la destruction du mal ambiant ? Dans ce cas, Billy devrait, dans ses ambitions justicières, bénéficier de deux autres forces, celle d’une humaine et d’une humanoïde ? Zulaya et Rocket peut-être ? Toujours est-il que Billy est prêt pour partir pour Dogtown Bay afin d’aller botter le cul d’Hadès.

Par phibes, le 10 mai 2020

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Notre avis sur ROCKABILLY ZOMBIE APOCALYPSE #3 – L’empire du soleil noir

Ce troisième volet vient signer la fin des aventures justicières du mort-vivant Billy Rockerson sur les terres de la Malédiction. Prêt à mener à terme sa saga fantastico-horrifique, Nikopek remet son personnage principal dans ses dispositions premières qui sont de sauver sa dulcinée Darlin retenue prisonnière d’un maléfique et expansionniste mutant, Hadès.

Force est de constater que, pour nous préparer à l’affrontement, l’auteur a décidé de franchir une étape supplémentaire dans son aventure en précipitant le mouvement. En effet, à l’appui d’un séquentiel rapide sur deux planches, l’artiste joue sur les pérégrinations différentes de ses personnages clés (tantôt Zulaya avec ses alliés sous-terre, tantôt Billy avec les humains, tantôt Rocket dans les installations secrètes, tantôt Hadès avec ses mutants…) mais aussi sur la pluralité des faits et l’intervention d’autres protagonistes. Il ne fait aucun doute que cette dynamique qui casse le côté linéaire est forte honorable pour augmenter la tension ambiante et conforter la thématique centrale. Toutefois, elle a la dommageable conséquence de faire perdre pied, rendant ainsi le lien entre les personnages, les témoignages antérieurs et situations présentes, particulièrement difficile à assimiler.

Il est certain que ce dernier tome bénéficie de gros effets, caractérisés par une bonne dose d’actions, par un contexte horrifique toujours à sensations mais élude cette fois-ci l’humour de la première heure. L’affrontement que l’on attend depuis le volume précédent est à la hauteur de nos espoirs et a le privilège d’être des plus assourdissants et dévastateurs.

Côté graphisme, le travail de Nikopek reste toujours aussi sombre et punchie. On saluera tout particulièrement la mise en images des scènes d’horreur qui trahissent une recherche esthétique on ne peut plus efficace pour susciter quelques frissons. L’artiste excelle dans cet art qui consiste à faire des plans audacieux tout en instituant une violence visuelle qui a le privilège d’être impressionnante.

Une aventure post-apocalyptique qui réunit originalement sous la même bannière mutants, robots, vivants et non-vivants. Vous en doutez ? Pourtant Nikopek l’a fait et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé par quatre chemins pour raconter ce qui se trame sur les terres de la malédiction. Sensations garanties !

Par Phibes, le 10 mai 2020

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