ROBIN DUBOIS
T’as d’beaux yeux, tu sais !

La vie conjugale du shérif de Nottingham bat de l’aile. Cunégonde n’en peut plus de voir son mari muré dans le silence, caché derrière son journal ou prenant du bon temps pendant qu’elle s’occupe des tâches ménagères du château.

Par geoffrey, le 4 septembre 2014

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Notre avis sur ROBIN DUBOIS #13 – T’as d’beaux yeux, tu sais !

Malgré le titre de la série, force est de constater que le lecteur ne suit pas du tout la vie de Robin Dubois, mais bien celle du Shérif de Nottingham. Dans cet album comme dans les autres numéros, le tyran domestique, macho et dépendant au jeu en est pour ses frais et finit toujours par perdre à la fin.

Dans ce numéro 13 qui compte 45 gags, le duo belge Turk et De Groot ne dévie pas de cette ligne. En toile de fond, ils esquissent ce qu’est la vie quotidienne du Shérif de Nottingham, de Cunégonde, son épouse, et du Chevalier Teutonique, de la Sorcière et du bandit de grand chemin, Robin Dubois, leurs voisins. Chacun de ces héros, ou plutôt anti-héros, tente de surmonter les tracas de la vie ordinaire et dépasser ce qu’ils sont : Cunégonde ne veut plus être la femme soumise, le Chevalier Teutonique voudrait perdre son accent, etc. Quant à Robin Dubois, il détrousse les personnages qui croisent sa route avec le running gag « la bourse ou la vie » décliné jusqu’à plus soif.

Avouons-le, lire ces albums trente ans après leur sortie est un peu laborieux. S’il n’y a rien à dire sur la ligne claire du dessin et les personnages à gros nez, en revanche l’humour des années 1980, quoique plus osé parfois, est un poil daté. C’est notamment vrai pour le sexisme dont fait preuve le Shérif qui, une révolution féministe étant passée par là, paraît bien basique et lourdingue.

Pour résumer, plutôt que de vous faire détrousser par Robin Dubois, passez votre chemin et préférez très sûrement les Léonard, une création un cran au-dessus des mêmes auteurs.

Par Geoffrey, le 4 septembre 2014

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