ROBERT SAX
Congo belge

De bonne humeur ce matin, Robert Sax arrive à son garage. Etant immédiatement apostrophé par un client qui lui fait part des déboires qu’il a avec sa voiture, il appelle son chef d’atelier, Raoul. Mais ce dernier n’est pas encore là. Surpris par ce retard inhabituel et au vu de sa mine soucieuse à son arrivée, Robert s’en inquiète auprès de lui. Un mystérieux coup de téléphone pousse Raoul à se confier à son patron. En effet, son frère, qu’il n’a vu que très rarement, lui a demandé d’aller récupérer une mallette dans le coffre de sa banque. Robert décide d’accompagner son chef d’atelier. En sortant de la banque, Robert s’aperçoit que deux individus à la peau noire surveillent les mouvements de Raoul. De retour au garage, ce dernier informe son patron qu’il va profiter du week-end pour amener la mallette à son frère à sa propriété des Alvins. N’ayant pas de voiture, Robert Sax propose à celui-ci de l’emmener en compagnie de sa secrétaire Peg. Sur la route, Robert s’aperçoit qu’ils sont suivis par les individus croisés aux abords de la banque. Que veulent ces derniers ? Est-ce que ces agissements mystérieux sont en rapport avec les activités antérieures du frère de Raoul au Congo ?

Par phibes, le 1 novembre 2019

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Notre avis sur ROBERT SAX #4 – Congo belge

Initié par le productif Rodolphe, Robert Sax poursuit sa percée au sein du 9ème art à la faveur de ce nouvel épisode. Ce sympathique personnage qui se veut plus enclin à mener des enquêtes policières plutôt qu’à nettoyer des carburateurs est promis à une équipée à laquelle va être mêlé Raoul, son chef d’atelier.

Alternant sur deux époques différentes, cette aventure a le mérite de prendre appui sur des faits historiques qui concernent l’ex Congo belge et l’impitoyable exploitation des mines de diamants. Sur fond de colonialisme et de quête d’indépendance donc, Rodolphe développe avec une réelle efficacité une affaire tournant d’un châtelain à la retraite au passé nébuleux.

Le récit, de conception classique, n’en est pas moins captivant. Tout en évoquant la terrible oppression subie par le peuple congolais durant la période coloniale, il initie sa fiction vécue quelques 20/30 ans après ces faits en nous rendant témoin de la curieuse quête menée par Raoul et sa mystérieuse mallette. Très vite, celle-ci se transforme en course-poursuite et donc donne un excellent coup de fouet à la lecture. Les méchants semblent tout désignés et Raoul, flanqué de Robert Sax et de sa secrétaire, n’ont plus qu’à tenter de leur échapper. Mais le pourront-ils longtemps ? De fait, dynamisme et surprises se veulent au rendez-vous, donnant à cet album un véritable intérêt.

Rien à redire sur la prestation de Louis Alloing qui, une fois encore, nous un livre travail ligne claire d’un esthétisme admirable. Son trait est très soigné, net, sans bavure, proportionné comme il se doit, avec une très restitution au niveau des perspective. L’esprit d’Hergé semble flotter dans ses illustrations lorsqu’elles évoquent les poursuites en auto ou, plus flagrant, la fuite dans les souterrains du château. Les personnages ont également une belle prestance et demeurent pour certains bien attachants.

Un épisode de Robert Sax géré de mains de maîtres que les adeptes de ce garagiste intrépide ne dénigreront assurément pas.

Par Phibes, le 1 novembre 2019

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