RIP KIRBY
1946 - 1948

Rip Kirby est un vétéran de la guerre, il revient à New York pour ouvrir son agence de détective, voir même écrire ses mémoires.
Dans ses aventures, il est assisté par son indécrottable complice Desmond, et peut compter sur le soutien de la magnifique Honey Doran, un jeune mannequin qui n’a d’yeux que pour lui ! Mais très vite, Rip est sollicité pour élucider les mystères les plus variés, qu’il s’agisse de tentatives de meurtre, d’un kidnapping, d’un maître chanteur ou tout simplement d’une disparition, tous peuvent compter sur le détective et son incroyable flaire !

Par fredgri, le 5 septembre 2017

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Notre avis sur RIP KIRBY #1 – 1946 – 1948

Après avoir brillé sur Flash Gordon et Jungle Jim, Alex Raymond est appelé sous les drapeaux ou il va très vite se distinguer. Revenu de la guerre, il se relance dans les strips en créant, en 46, "Rip Kirby", ce gentlemen détective qui va dorénavant l’accompagner.

Rip Kirby amène alors un modèle de détective qui rompt avec ces figures du polar hardboiled que sont Philip Marlowe ou Sam Spade. Il est distingué, il est entouré de belles femmes, évolue dans les milieux select, mais néanmoins ses enquêtes n’ont réellement pas à pâlir devant les romans de Hammett ou Chandler, loin de là. Alex Raymond se sert admirablement de son support, du rythme des strips pour nourrir les intrigues de mille et un rebondissements ou il égraine les indices, les fausses pistes, tandis que les "méchants" tentent de s’en sortir à tout prix.
De plus, c’est extrêmement varié. Raymond ne se contente pas de décliner le même invariable schéma narratif, il confronte son personnage principal et ses amis aux dangers de ce métier et je dois bien dire que c’est haletant, on est vraiment pris aux tripes tout du long, sous le charme de ce vétéran nonchalant qui n’hésite pas à tomber la chemise pour poursuivre un fuyard, à se déguiser pour infiltrer la faune d’un bar louche ou bien de s’en aller à l’autre bout de la planète pour poursuivre des voleurs d’enfants !

Vous l’avez compris, ce strip est un vrai bonheur de lecture qui n’a pas vieilli d’un pouce, si ce n’est ce charme désuet qui se dégage de ces petits salon ou virevolte la sublime Honey !

Je voulais insister sur l’histoire en premier, car le premier réflexe serait de vanter les mérites du graphisme absolument impeccable de Raymond en passant outre le fait que c’est surtout une passionnante lecture… Une fois la dernière page tournée, on a envie de rapidement récupérer la suite !

Mais, bien sur, que serait Rip Kirby sans le dessin d’Alex Raymond ?
Chaque strip est un régal pour les yeux. Très rapidement Raymond se débarrasse de son encrage à la plume et opte pour le pinceau, le trait gagne en graisse, en contraste, l’artiste joue très habilement avec les ombres et des cadrages absolument parfaits. Devant nous, s’ouvre alors une page de l’histoire de la bande dessinée et je dois bien dire que c’est réellement très impressionnant.

Mine de rien, IDW nourrit son catalogue "The Library of American Comics" avec intelligence et pertinence. Les séries proposées sont absolument fabuleuses et Rip Kirby en est le parfait exemple !

Ainsi, si vous ne connaissez pas cette incroyable série, que vous affectionnez les polars et les ambiances 40’s, je ne saurais assez vous conseiller de vous lancer vous aussi… En attendant, je vais de ce pas me récupérer le second volume !

Par FredGri, le 5 septembre 2017

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