RIC HOCHET
Qui a peur d'Hitchcock ?

Selon un scénario ancien écrit à la va-vite par Alfred Hitchcock, un inconnu s’en prend à Roland Raynal, pilote d’avions et cinéaste amateur en lui adressant une cassette vidéo sur laquelle il se voit commettre un hold-up et exhiber un chèque d’une somme colossale. Ne souhaitant pas faire intervenir la police et assurant que ce n’est pas elle sur le film, la victime fait appel à Ric Hochet afin de trouver celui ou celle qui cherche à le compromettre. Le reporter accepte la mission et trouve un appui en la personne de Carson Brady, comédien américain déchu ayant côtoyé le maître du thriller.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #55 – Qui a peur d’Hitchcock ?

Il était impensable que cette longue série policière qu’est Ric Hochet ne puisse pas, à un moment donné, faire un petit clin d’œil à un grand spécialiste du suspense, le britannique Alfred Hitchcock. Eh bien, c’est chose faite avec le présent opus. En effet, après avoir cité Conan Doyle avec Sherlock Homes (tome 44), Agatha Christie et son hypothétique manuscrit (Tome 48), quoique de plus normal que de mettre en scène un pseudo "mac guffin" de Sir Alfred.

On conviendra que le style de cette histoire qui se veut donc hitchcockienne est assez oppressant par le caractère intrigant des mésaventures de Raynal et plus particulièrement sur la manière dont celui-ci subit les assauts du maître chanteur et de ses acolytes. Par ailleurs, la vérité sur cette étrange affaire ne se découvre que progressivement au gré des indices donnés parcimonieusement par le pauvre Carson.

Avec peu de temps mort, le récit s’emballe très vite au point que l’attention du lecteur est en permanence soutenue. Les faux semblants et les manœuvres sous-jacentes sont le tissu de cette trame policière.

Côté dessins, Tibet fait preuve d’une assurance incontestable et se paye, dans sa grandeur, deux nouvelles caricatures, celles de Lee Marvin, ancien acteur de cinéma américain et celle de son condisciple Duchateau, en Commissaire de police énergique. Les décors de Desmits sont d’une authenticité flagrante et sont mis en valeur par une colorisation sans reproche exécutée par un tandem de choc.

Qui a peur d’Hitchcock ? Ce n’est certainement pas Ric Hochet, qu’on se le dise !

Par Phibes, le 20 janvier 2008

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