RIC HOCHET
Le nombre maudit

A la suite de la divulgation d’un pastiche d’une bande dessinée propre à une aventure de Ric Hochet, un député est assassiné. Après ces évènements, Bertrand, l’ami libraire spécialisé dans le neuvième art, disparaît non sans avoir tenter d’assassiner le journaliste. Par ailleurs, un ancien détenu est abattu alors qu’il attentait à la vie de Nadine. Ces trois affaires ont, en fait, un lien commun, celui d’avoir été perpétrées par un justicier se surnommant 666. Ric, le Commissaire Bourdon et Ledru vont tenter d’identifier cet individu qui semble cultiver l’art de la provocation et de la dérision.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #67 – Le nombre maudit

Quelle surprise de commencer par des images cauchemardesques qui annoncent déjà la fin de l’aventure ! C’est sur cette idée stupéfiante que s’engage cette nouvelle histoire dans laquelle un individu non identifié, s’attaque, au nom de la justice, à tout ce que la société renferme comme ripoux.

A.P. Duchateau cultive à merveille le mystère de ce robin des bois moderne et nous prend, à plusieurs reprises, au dépourvu quant à la tournure des évènements. Une fin d’histoire à la 7ème planche, un assassinat dans un assassinat…, beaucoup d’ingrédients déroutants sont utilisés pour nous égarer dans notre réflexion. Par ailleurs, jusqu’à la fin de cet épisode, la justification de tous ces crimes (amplement mérités) n’est nullement apportée de telle manière que la perplexité reste de mise à la fermeture de l’album. Mais où nous amène donc l’auteur ? La seule certitude réside dans le fait que la réponse nous sera apportée dans le prochain opus.

Pour les besoins de cette enquête, A.P. Duchateau a rappelé certains personnages récurrents de la série, certains sympathiques d’autres antipathiques. Ainsi, on pourra croiser le libraire Bertrand et la sémillante présidente Amélia tous deux passionnés de BD, le tueur Mallien et le journaliste antinomique de Ric, Lambert. Une fois de plus, ces derniers vont partager l’ordinaire du reporter détective qui doit faire face à un assassin peu banal.

On ne me contredira pas sur le fait que l’histoire ne serait pas ce qu’elle est sans les graphiques. En maître absolu, Tibet alterne sans souci majeur les plans épurés avec ceux fourmillant de détails. L’exaltation que génèrent ces vignettes est communicative et anime généreusement la lecture de telle manière qu’en atteignant la dernière planche, on se surprend à dire "déjà".

Alors, cap sur la 67ème aventure de cet inusable personnage qui a fort à faire face à un adversaire quasi-invisible.

Par Phibes, le 22 février 2008

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