RIC HOCHET
Le collectionneur de crimes

666 voit tout. Tel est le slogan clairement affiché de ce justicier invisible qui sévit en France et qui ébranle les autorités gouvernementales. S’attaquant aux individus peu scrupuleux en les trucidant sans vergogne, ses forfaits créent la phobie chez ceux qui n’ont pas l’esprit tranquille. A ce titre, Jean L. Dassiez de la société internationale Vivador, a pris ses dispositions pour contrer les éventuelles attaques de celui-ci. Cependant, Ric Hochet, le Commissaire Bourdon et son adjoint Ledru sont plus que jamais déterminés à faire tomber ce mystérieux justicier qui semble, en cours de route, avoir modifié ses intentions premières pour préférer collectionner les crimes.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #68 – Le collectionneur de crimes

"Le nombre maudit" nous a laissé sur la faim. En effet, à aucun moment l’identité réelle de ce vengeur nous a été révélée si bien qu’en fermant cet album, on pouvait s’interroger sur la destination de cette aventure policière. "Le collectionneur de crimes" qui en est donc la suite logique, recentre le récit dans un contexte criminel presque classique. Autant dans le tome précédent, on pouvait presque apprécier cette volonté de porter atteinte à des nuisibles, autant dans l’épisode présent, on nage en plein terrorisme détestable. Il va de soi que ce changement d’orientation a été voulu par le scénariste et préfigure un épisode plus complexe qu’il n’y paraît.

Hormis ceux de l’opus précédent, de nouveaux protagonistes font leur apparition. Déjà bien pourvue en matière d’intervenants, cette enquête fait participer le "Bourreau", personnage récurrent de la série, qui intervient d’une façon peu habituelle puisqu’il va collaborer indirectement aux pérégrinations du reporter.

L’action est au rendez-vous. Les trois limiers s’évertuent à progresser dans leurs recherches au détriment des personnes visées par 666. Malgré un déguisement et des réunions entre associés un peu "kitch", on pourra apprécier cette aventure aux rebondissements nombreux. Les quelques indices délivrés par le malheureux Bertrand dans le tome précédent trouvent leur explication dans celui-ci. Le fait de citer le titre d’un ouvrage de Jack London nous permet de comprendre que le chef n’est plus le chef (comprendra qui lira !).

Pour la partie graphique, Didier Desmit a quitté l’équipe pour être remplacé par Franck Brichau qui avait fait une brève apparition dans la série pour la mise en couleur. Ce dernier revient donc pour la réalisation des décors. Le réalisme de son travail est concluant mais semble manquer un peu de relief (par la carence d’ombres portées). On relèvera une particularité dans ces planches : celle de ne pas voir apparaître la voiture fétiche du journaliste généreusement croquée dans les autres épisodes. Toutefois, ce manque est largement compensé par la représentation authentique d’autres véhicules (aériens et terrestres) dont le premier apparaît sur la couverture.

Le crime est un véritable poison. Heureusement que l’antidote s’appelle Ric Hochet !

Par Phibes, le 28 février 2008

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