RIC HOCHET
La main de la mort

Richard Hochet, le père du journaliste Ric, a disparu de la circulation en même temps que ses invités lors d’une fête organisée par lui-même sur un yacht loué à Lucas Clauwitz, le magna du jeu vidéo. Par ailleurs, Eva Linz, comédienne et fille adoptive du professeur Hermelin a été kidnappée pour faire pression sur le scientifique afin qu’il révèle le secret de l’une de ses dernières inventions.
Ces deux disparitions sont liées aux exactions de Sinister, un super killer qui signe ses forfaits d’une empreinte de main de squelette. Qui est-il ? La réponse semble se trouver dans le cercle des habitués du roi de la vidéo, Lucas Clauwitz.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #59 – La main de la mort

Habitué à voir la tête du reporter détective arborer l’angle haut gauche de chaque premier de couverture, on pourra être étonné, pour cet épisode, d’y voir à sa place le dessin d’une main de squelette. Est-ce à dire que ce personnage omniprésent va être supplanté par un de ses détracteurs ? En tout cas, cet icône, complété par le titre inquiétant du présent, donne le ton de cette nouvelle enquête dans laquelle "le méchant" signe de cette empreinte.

Les principaux protagonistes de la série sont mis sur la sellette pour nous entraîner dans une histoire de disparition rocambolesque. L’attrait que peut susciter cette affaire vient surtout du fait qu’Hermelin, scientifique acariâtre et imbu de sa personne, nous découvre une paternité inattendue.

Toujours aiguisé dans la manière de monter ses scénarii, Duchateau aligne efficacement les voltes face au point de nous déstabiliser (agréablement s’entend). En effet, il eut été trop facile de faire dans la linéarité scénaristique. De fait, l’auteur, en bon magicien, complique à sa guise, la situation d’un coup de baguette magique (Eva en sait quelque chose), la rendant du coup plus intrigante. De plus, l’on pourra être saisi par la fin tragique de cet épisode qui émoussera, sans nul doute, la patience de certains lecteurs avides de connaître la suite des évènements.

La triplette Tibet, Didier Desmit et Franck Brichau est le gage d’un travail très élaboré comme l’apprécie ceux qui suivent avec intérêt les aventures mouvementées de Ric. Si l’effigie du journaliste ne change pas, les décors, quant à eux, bénéficient d’une précision très explicite et d’une profondeur extrême. Cette particularité graphique contraste avec les vignettes qui mettent en scène uniquement des personnages dont les effets sont malheureusement un peu plats. Malgré tout, le niveau général qui reste élevé devrait convaincre sans ambiguïté.

Ric Hochet est encore une fois en fâcheuse posture et doit, à notre grande satisfaction, dénouer les ficelles d’un nouveau complot. Attention, la main de la mort va sévir, brrrrrr !

Par Phibes, le 7 février 2008

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