RIC HOCHET
La flèche de sang

Le Commissaire Bourdon et l’inspecteur Ledru sont envoyés à Lanzac pour enquêter sur l’explosion d’un laboratoire de recherche de la Société BAREMA qui a entraîné la mort du scientifique Jean Francier. Sitôt arrivés sur place, la fiancée du défunt dévoile aux enquêteurs qu’il s’agit d’un meurtre perpétré par un membre d’une ancienne bande "du cru" à laquelle appartiennent bon nombre d’employés. Un indice lui permet de confirmer ses allégations : une flèche de sang sur la main indiquant qu’il y a eu trahison au sein du groupe.
Missionné par son journal, Ric Hochet rejoint les deux enquêteurs qui ne seront pas assez de trois pour faire face à l’autorité détestable de Ludovic Pontet, le responsable de la société et plonger dans les arcanes de la folie.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #36 – La flèche de sang

Attention, il y a du rififi à la maison poulaga. En effet, c’est dans une ambiance conflictuelle au sein de la Police Judiciaire de Paris que débute cette nouvelle enquête très prenante. Ledru se heurte à son supérieur hiérarchique dans une crise jalousie peu commune qui interpelle vivement Bourdon au point de refuser l’aide du journaliste de la Rafale.

Afin d’ajouter un peu d’huile sur le feu, A.P. Duchateau a décidé de mettre en présence des trois enquêteurs Ludovic Pontet, personnage antipathique, dirigiste et cassant qui mène sa société d’une main de fer sans beaucoup de considération pour ses employés. Surnommé "le sanglier", son sale caractère et ses frasques verbales en font l’un des suspects idéaux.

Malgré tout, les trois enquêteurs en arrivent à produire trois versions différentes sur l’assassinat de ces individus marqués d’une flèche de sang et de fait malmènent adroitement notre soif de vérité. L’atmosphère dramatique de l’affaire est pesante et prometteuse quant à sa finalité.

Pour bien alourdir l’atmosphère incommodante dûe à Pontet, le scénariste fait intervenir un tueur professionnel armé d’un mauser et affublé curieusement d’un costume à la Zorro. Chaque apparition se veut apporter un peu d’adrénaline mais intrigue par son côté un peu carnavalesque.

La prestation de Tibet assisté par François Desmit est d’une très grande qualité. Selon un schéma certes classique, il accomplit un travail de dessinateur confirmé. Certaines vignettes sont de véritables petits bijoux grâce au réalisme qu’elles restituent. Le détail des décors et l’aspect des personnages sont la garantie d’un ouvrage réussi.

Une énigme sang pour sang policière !

Par Phibes, le 9 décembre 2007

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