RIC HOCHET
Code pour l'au-delà

Ayant été menacé par un message établi selon un code mis au point par Houdini, le magicien Harry Dihouny fait appel à Ric Hochet pour assurer sa protection. Alors qu’il se rend à une conférence, l’illusionniste disparaît pour réapparaître amnésique. Ce dernier étant dans l’impossibilité de reproduire les numéros de son maître à penser et compte tenu de son désarroi, Ric Hochet dirige son enquête autour des proches de Dihouny. Qui cherche à soutirer les secrets ancestraux du magicien et pour quelles raisons fumeuses ? Entre faux semblants et mensonges, Ric Hochet doit faire la part des choses.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #75 – Code pour l’au-delà

Le monde de la magie et du spiritisme est secoué par une affaire de vol de mémoire commise sur le digne successeur d’Harry Houdini, magicien extraordinaire du début du 20ème. En effet, se proposant de refaire les tours de son ancien maître avec lequel il s’entretient spirituellement, Harry Dihouny est privé par des malveillants de ces connaissances professionnelles. Voilà une affaire bien intrigante que le journaliste détective Ric Hochet ne pouvait refuser.

André-Paul Duchateau repart sur une nouvelle aventure policière qui se voit flirter avec l’ésotérisme. Comme Harry Houdini, il nous berce d’illusions en orientant l’enquête que doit mener son journaliste préféré sur des chemins certes bien réels, trouvant leurs origines dans un passé véridique (celui de Houdini) mais auréolés d’un soupçon de fantastique modéré. Comme à son habitude, et grâce à ses personnages atypiques (tels le magicien Dihouny, le milliardaire Gordon ou l’artiste Pagliero) qui nagent dans une ambiance électrique, il nous surprend par la tournure énigmatique des investigations de Ric Hochet qui ne prennent pas forcément la direction à laquelle on s’attend.

On lui saura gré pour cette introspection au sein d’un passé relativement récent (1926) au cours duquel il nous rappelle les circonstances étranges toujours soumises à controverses dans lesquelles le prestidigitateur Houdini aurait trouvé la mort. De fait, elle donne l’occasion de se pencher un peu plus sur la carrière de ce magicien hors pair et sur les tours qu’il exécutait.

Le trait de Tibet ne varie pas d’un iota par rapport à la précédente publication et reste fidèle au style que ce dernier a insufflé à bon nombre de dessinateurs. Alternant des vignettes exemptes de toutes fioritures réalisées sur des fonds très clairs, et des cadres aux décors savamment travaillés par Franck Brichau, les planches s’enchaînent agréablement sans pour autant dégager une magie qui pourrait supplanter les publications antérieures.

Il est à noter une petite curiosité dans l’album paru ce mois de septembre. Son dépôt légal est… avril 2008 ?!

Place au spectacle et à la force de déduction de Ric Hochet qui a tout de magique et qui ravira les fins partisans de ses équipées policières.
 

Par Phibes, le 11 septembre 2008

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