RIC HOCHET
B.D. meurtres

Le monde éditorialiste de la BD est en émoi. Des attentats touchant des immeubles en rapport avec cette profession sont gravement endommagés au sein de la Capitale. Le "lieutenant" Ledru, fraîchement promu, soupçonne le journaliste véreux Lambert et son acolyte Groof d’être à l’origine de ces catastrophes au motif de se créer leurs propres scoops. En parallèle, le journaliste Ric Hochet oriente ses investigations sur les excentricités d’une association d’amateurs de BD dont l’un des membres est suspecté par un individu anonyme d’être à l’origine de cette violence. Mais, qui peut bénéficier de ces explosions et de la vague d’assassinats qui s’en suit ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur RIC HOCHET #62 – B.D. meurtres

L’originalité de ce nouvel épisode réside dans le fait que l’aventure policière se déroule, au regard de l’intitulé, dans le monde de la bande dessinée. A.P. Duchateau, toujours bien inspiré, a souhaité faire un gros clin d’œil à cette énorme forme d’expression qu’il ne connaît que bien. Par là même, il pousse le vice (dans le bon sens du terme) jusqu’à finaliser son intrigue sur les lieux hautement connus d’Angoulême qui rassemblent chaque année lors de son festival international tous les professionnels et amateurs du 9ème art.

Récemment infiltrés à la série, Lambert et son photographe attitré sont de retour et deviennent des personnages récurrents de celle-ci. Possédant l’étiquette de journaliste-paparazzi en quête d’évènements à sensation, le Lambert en question intervient cette fois-ci plus en appui au journaliste qu’en adversaire. Malgré tout, il ne figure point dans les personnalités dont la fréquentation est nécessaire.

Étrangement, Ric Hochet, personnage pourtant intègre, nous surprend pour la deuxième fois dans la série (la 1ère c’était au final de l’épisode n° 44 – Ric Hochet contre Sherlock) dans sa façon d’orienter l’enquête de police en escamotant des indices. On comprendra que c’est pour la bonne cause et éviter au carriériste opportuniste Ledru de se fourvoyer.

Le résultat général est largement suffisant pour passer un très agréable moment de lecture tant le récit enchaîne les rebondissements les plus divers auxquels, le pauvre Commissaire Bourdon, dépité, ne participe pas. Par contre, On appréciera la dérision du scénariste quant à ses interventions au sein de l’histoire dont une malheureuse.

Au point de vue dessins, l’équipe formée par Tibet, Didier Desmit et Martine Brichau est toujours gagnante. La partie graphique dont ils ont la responsabilité est très convaincante et nous permet d’apprécier les multiples facettes de leur talent. Personnages (dont certaines effigies leur sont propres) et décors se complètent à merveille pour former un ensemble homogène appréciable des amateurs du genre.

Allez Ric, sus à Dédé et son gros cure-dent !

Par Phibes, le 16 février 2008

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