RIC HOCHET
A la poursuite du griffon d'or

Répondant au coup de fil d’un mystérieux correspondant, Nadine et Ric Hochet se sont transportés dans le bois de Priamont. A l’endroit précis du rendez-vous qui leur a été fixé, ils découvrent un cadavre de chien et à proximité, un homme attaché à un arbre. Toutefois, ce dernier qui se présente comme étant Calewski, le chasseur de trésor, ne peut être secouru car il est porteur d’explosifs. A peine se sont-ils écartés du malheureux que dans l’ombre, un énigmatique personnage cagoulé déclenche l’explosion. Lors de la fouille policière, une signature à cet acte odieux est donnée, celle du tueur en série surnommé Monsieur Bombe. Qui se cache derrière ce personnage ténébreux et pourquoi de tels agissements si ce n’est pour s’accaparer illicitement le griffon d’or, prix sublime d’une chasse au trésor organisée par l’excentrique Baron Barney ? Ric hochet va tenter d’élucider ce mystère.

 

Par phibes, le 7 novembre 2010

Publicité

Notre avis sur RIC HOCHET #78 – A la poursuite du griffon d’or

Ce 78ème tome de la saga de Ric Hochet est exceptionnellement prenant de par le lot d’émotions qu’il suscite. En effet, A la poursuite du griffon d’or est la dernière aventure journalisto-policière réalisée par le prolifique et regretté Tibet qui, au mois de janvier de cette année nous quittait précipitamment. Aussi, en guise d’hommage à ce grand dessinateur de séries reconnues telles Chick Bill, Aldo Rémy… l’éditeur, les proches et le scénariste A.P. Duchâteau ont opté pour une présentation des 28 premières planches exécutées juste avant sa disparition.

Préfacée de manière sensible par le scénariste, son complice de pratiquement 50 ans, cette initiative touchante est l’occasion de saisir, hormis la mise en place millimétrée du scénario, la somme de travail abattue par le graphiste pour parvenir au résultat final que l’on connaît par ailleurs. Juxtaposant crayonnés et planches encrées, cet album dévoile les deux, trois étapes auxquelles devait se livrer le dessinateur assisté de Francis Brichau pour les décors. Si le travail au crayon donne déjà une ligne directrice assez claire, l’encrage démontre sans ambiguïté la rigueur, l’application, la maîtrise de Tibet dans le travail des proportions et des expressions de ses personnages.

Il va de soi que cet épisode, bien qu’inachevé graphiquement, ne laissera pas le lecteur totalement frustré puisque A.P. Duchâteau dévoilera, en complément des planches de Tibet, la totalité de l’intrigue policière dans un résumé et une fin dignes de sa générosité scénaristique et de son talent de conteur.

Tel Tintin et l’Alph-Art pour la dernière d’Hergé, cet ouvrage honorifique et très émouvant est à déguster sans retenue, presque dévotement, en précisant toutefois qu’il augure malgré tout une 79ème aventure. Certes, Ric Hochet a perdu un père mais, en mémoire de celui-ci, il a été décidé qu’il continuerait à vivre et à nous émerveiller.

 

Par Phibes, le 7 novembre 2010

Publicité