RIC HOCHET (LES NOUVELLES ENQUÊTES DE)
Tombé pour la France

Grâce à un tuyau donné par leurs collègues de la Mondaine, le Commissaire Bourdon et son adjoint l’inspecteur Ledru sont parvenus à coffrer l’as de la cambriole, Richard Hochet. Cette arrestation, reprise par tous les journaux suite à une manipulation insidieuse de la Commission de censure, ne manque pas d’avoir des répercussions directes sur Ric Hochet, le fils du malfrat censé être mort et réapparu récemment. Dénigré par ses pairs du journal La Rafale et par tout son entourage, le reporter se voit bientôt arrêté par la police pour un motif surprenant, celui d’avoir déserté l’armée. En effet, depuis son statut d’orphelin a été levé, Ric aurait dû pourvoir à ses tâches militaires. Passible d’emprisonnement, il voit toutefois sa peine commuée en obligation de faire son service militaire. Le journaliste intègre donc le 42ème du génie bon gré, mal gré. Il se lie d’amitié avec un camarade de chambrée, Garibaldi Tonaleti et entame son entraînement de soldat. C’est lors d’une escapade nocturne que Ric et son ami sont embringués dans une histoire de cadavre ambulant. C’en est assez pour que le nouveau conscrit mène l’enquête !

Par phibes, le 12 février 2020

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Notre avis sur RIC HOCHET (LES NOUVELLES ENQUÊTES DE) #4 – Tombé pour la France

Ric Hochet, personnage emblématique créé par le dessinateur regretté Tibet et le scénariste prolifique A.P. Duchâteau, revient sur le devant de la scène pour la quatrième fois grâce à la créativité et la motivation du tandem Zidrou/Van Liemt.

Sous le couvert de cette nouvelle mouture qui permet de suivre des enquêtes empreintes d’un gros soupçon de modernité, nous retrouvons le fameux journaliste dans ses premières années d’investigateurs de la Rafale dans une aventure pour le moins subtile. Ayant la particularité de prendre le relais des péripéties narrées dans le tome 9 (Alias Ric Hochet) de la série d’origine, cette équipée policière a l’avantage de mettre sur la sellette le personnage principal face à la Grande Muette. Faisant l’objet d’une vindicte de la Commission de censure, le journaliste se voit pris dans une tourmente qui va l’amener malgré tout à subir (lui qui se veut un indépendant) l’oppression d’un corps et à se lancer sur les traces d’un assassin.

On ne pourra que se délecter de cette histoire qui, d’une part, s’articule parfaitement dans le cycle originel, reprenant au passage les personnages récurrents (Bourdon, Richard – pour la première fois, Ledru, Nadine, Ric…) dans des pérégrinations beaucoup plus libérées (pour preuve la relation entre les deux tourtereaux, l’implication de la jolie blonde…). D’autre part, elle se voit portée par des dialogues on ne peut plus nourris, versant dans le cocasse grâce à des tirades « calembourdesques »ou dans le percutant grâce à des propos sans retenue. Enfin, l’intrigue qui est mise en place est l’occasion de se dérouler dans un cadre fermé (celui de l’armée), où les scandales internes sont traités en interne.

La partie graphique révèle implicitement que Van Liemt est de plus en plus à l’aise dans l’univers de Ric Hochet. Son coup de crayon est réellement habile, se rapprochant juste ce qu’il faut du trait de Tibet sans pour autant le plagier fidèlement. Dans ce cadre classique, on ressent une véritable énergie artistique mettant en avant des décors remarquablement léchés et des personnages entièrement concluants.

Une nouvelle aventure sous les drapeaux on ne peut plus claironnante !

Par Phibes, le 12 février 2020

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