Rêves de gosses

Léo habite un appartement situé tout en haut d’un collectif par la fenêtre duquel il s’amuse avec son frère Alex à faire voler des avions de papier. Son rêve serait de devenir plus tard pilote d’avions et ce, malgré son handicap qui l’oblige à circuler en fauteuil roulant et qui ne le favorise pas. Chahuté par certains enfants du voisinage et ayant très peu d’amis, Léo a du mal à surmonter cette différence. Toutefois, grâce à l’institut spécialisé dans lequel il va, le petit garçon trouve tout de même une certaine stabilité au contact de Sophie et Hichman. Le jour où cet établissement est approché par l’association des Chevaliers du ciel, le rêve de Léo a toutes les chances de devenir réalité.

Par phibes, le 28 avril 2016

Notre avis sur Rêves de gosses

Sous l’égide de leur patronyme qui n’est pas sans rappeler la série télévisée réalisée dans les années 60 à partir des personnages de bande dessinée Tanguy et Laverdure créés par Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo, Les Chevaliers du ciel est une association de personnes motivées (pilotes bénévoles, d’éducateurs, d’enseignants…) qui organise, autour de l’aviation et sous le couvert de la lutte contre la différence, des rencontres entre enfants handicapés et enfants ordinaires dans le cadre de l’opération Rêves de gosses. L’année 2016 leur permet de commémorer leur 20ème année d’existence, à parcourir la France et à offrir du rêve à tous ceux qu’ils croisent.

Aussi, pour marquer le coup, les éditions Glénat s’associe à cette généreuse démarche en publiant une histoire, celle de Léo, Sophie, Hichman, Victor et Sébastien, qui illustre tout particulièrement le remarquable travail de terrain réalisé par l’association et l’engouement qu’il génère à de nombreux niveaux. Cette histoire est portée par Pierre-Roland Saint-Dizier, ancien journalise à qui on doit plusieurs récits historiques comme Campus Stellae, sur les chemins de Compostelle, Saint-Exupéry, Normandie paquebot de légende…, assisté au dessin par l’aquarelliste de talent Franck Perrot.

Les deux artistes nous offre un récit sensibilisateur qui a l’avantage, même s’il s’agit d’une fiction, de traduire très explicitement cette différence que l’association combat charitablement. A travers le handicap de Léo et son rêve de gosse, sa rencontre organisée avec Victor, l’on découvre non sans une certaine émotion comment la barrière érigée par cette dissemblance physique ou psychologique, peut être amenuisée pour ne pas dire détruite via de bonnes volontés.

Cette générosité ambiante qui transparaît tout au long du récit, portée par des personnes affables et volontaires, fait réellement chaud au cœur et transporte sympathiquement. Il va de soi que Pierre-Roland Saint-Dizier trouve le moyen de bien camper les actions des Chevaliers du ciel, de démontrer pleinement leurs intentions bienfaisantes, leur sens du partage, caractérisés par des résultats qui s’affichent clairement sur le visage de tous les enfants, qu’ils soient « ordinaires et extraordinaires ».

La partie graphique de Franck Perrot est emplie, elle aussi de générosité. L’artiste, qui, le temps de cet album, a laissé de côté ses pinceaux, démontre qu’il peut être également habile au crayon. A l’appui d’une documentation solide, il traite le sujet de la différence avec sérieux et chaleur (le choix des personnages est parlant), tout en dressant un portrait fidèle de l’association, la montrant le plus concrètement dans ses prérogatives de terrains.

Une superbe initiative à la dimension humaine (que l’on peut retrouver sur le site http://revesdegosse.fr/) qui donne des ailes et qui a l’avantage de nous faire découvrir l’investissement énorme de l’association des Chevaliers du Ciel, promoteur de l’acceptation de la différence, sous le parrainage des deux acteurs au grand cœur que sont Véronique Jannot et José Garcia.

Par Phibes, le 28 avril 2016

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