Les rêveries d'un gourmet solitaire

 
Mallette à la main et à l’aise dans son costume, Gorô Inokashira est représentant. Il parcourt Tokyo à la rencontre de ses différents clients mais attend surtout sa pause du midi ou son repas de fin de journée, toujours avec envie et interrogations, curieux de découvrir dans quel restaurant ses pas vont le mener, et s’il va se régaler.
 

Par sylvestre, le 16 mai 2016

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Notre avis sur Les rêveries d’un gourmet solitaire

 
On avait découvert le manga Le gourmet solitaire dans la collection Sakka des éditions Casterman avant de le retrouver réédité dans la collection Ecritures. Aujourd’hui, il reparaît à nouveau, encore dans la collection Ecriture, avec une nouvelle couverture, mais surtout… surtout… il reparaît en même temps que la bande dessinée qui fait l’objet de cette fiche et qu’on découvre, elle : la suite, intitulée Les rêveries d’un gourmet solitaire.

Le principe est exactement le même : en treize récits courts, on se met dans les pas du commercial Gorô Inokashira et on découvre avec lui treize endroits où il s’arrête manger. Et treize menus, donc. Treize repas… Parfois il commande un plat qu’il connaît déjà. Il retrouve ainsi des saveurs qu’il souhaitait redécouvrir. D’autres fois, il part "à l’aventure", que ce soit par rapport au lieu ou par rapport à ce qui est proposé sur la carte du restaurant.

Tout est très statique, finalement. Gorô Inokashira n’est pas dans l’action telle qu’on l’entend lorsqu’on lit un récit d’aventures. Non : tout est très posé, très calme. Mais c’est comme l’appétit (qui vient en mangeant) : c’est au fil des repas que prend Gorô Inokashira que l’intérêt de cette lecture s’élève. Parce qu’on apprend ce qu’il a commandé (souvent des denrées qui ne sont pas très communes sous nos latitudes) et parce qu’on se régale du spectacle qu’il donne, solitaire, avec les remarques qu’il se fait sur ce qu’il y a dans son assiette. Avec les petites "blagounettes" et autres jeux de mots qu’il fait, également…

Douze récits se passent au Japon. L’un d’eux se déroule dans un restaurant péruvien. Le treizième et dernier se situe à Paris, où le héros épicurien choisira un couscous. Comme Le gourmet solitaire, cette bande dessinée Les rêveries d’un gourmet solitaire se lit avec grand plaisir. Dommage une fois de plus que les planches ne soient pas en couleurs ; ça compte, dans l’assiette. Mais le principal est là : un héros attachant et une quête originale bien racontée, un tout réalisé avec talent par le scénariste Masayuki Kusumi et l’incontournable dessinateur Jirô Taniguchi.
 

Par Sylvestre, le 16 mai 2016

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