RETINE
Guerilla dans la ville basse

Dans l’immense désert de sel qui constitue une grande partie de la planète, Rétine, la capitale, est une oasis où la technologie régit la vie de la population maintenue dans un état d’esclavage par un directoire de sept humains, femmes et hommes d’affaires qui ont quitté la terre pour s’établir sur la planète.
D’un désert ils ont fait une planète prospère grâce aux autochtones qui produisent les produits manufacturés vendus aux quatre coins de la galaxie. En cinquante ans, ils se sont imposés par la force et la technologie auprès de la population aveugle.
Leur pouvoir repose entièrement sur la technologie des visio-sim, qui donne la vue aux ouvriers selon la volonté des sept, ainsi que sur une cohorte de guerriers aux yeux gris.
Mais la révolte gronde, la résistance s’organise autour de l’Oeil et, au sein des humains le fils et la nièce de Sept rejoignent les insurgés.

Par olivier, le 26 mars 2012

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Notre avis sur RETINE #1 – Guerilla dans la ville basse

Les sept et leurs enfants mènent une existence de nantis, dans le luxe et l’opulence, le quotidien de la population est quant à lui d’une tristesse et d’une misère déplorable. Soumis à la volonté de fer des sept qui les maintiennent en asservissement grâce à une technologie qui permet de rendre temporairement la vue à cette population aveugle de naissance, ils ne voient que lorsqu’ils travaillent, enrichissant encore plus les humains.
Une autre partie du peuple autochtone est constitué des yeux gris, individus possédant une vue perçante et un corps de guerrier. Il y a cinquante ans, ils prirent la tête de la révolte contre la dictature des sept. Anéantis, ils furent pratiquement tous massacrés. Les yeux gris nés ensuite furent conditionnés pour devenir les soldats d’élie des humains.
Première incursion de Stéphane Piatzszek dans le monde de la science fiction, Rétine est basé sur une dualité classique, les méchants envahisseurs qui dominent une population par la force et par leur avance technologique. Entre la poignée de dominants et les asservis dont une petite partie se rebelle, deux enfants des sept vont rallier la rébellion l’un par vengeance, l’autre par conviction.
Rien de bien original donc sur le fond, le scénario est quand à lui alourdi par la multiplicité des personnages que l’on a un peu de mal à toujours reconnaitre.
L’action, elle, est quasi permanente, dans des décors grandioses on se bat, on espionne, ça explose dans tous les sens et une curieuse entité, intelligence artificielle métamorphe, vient en aide à la jeune Jude, nièce de Sept, ajoutant un niveau supplémentaire à l’aventure.
De l’aventure qu’une jeune génération élevée au jeu vidéo découvrira avec plaisir aidée par le graphisme nerveux d’Iñaki Holgado. Les motivations primaires des protagonistes sont compensées par leur propension à les défendre jusqu’au bout, quel que soit leur camp d’ailleurs.
Rétine est un album qu’il ne faut pas aborder avec un background de littérature science fictionnesque trop important au risque d’être déçu, mais qui enthousiasmera certainement les plus jeunes lecteurs qui découvrent le genre et baignent dans l’influence des consoles de jeu.

Par Olivier, le 26 mars 2012

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