Résistants oubliés

Juin 40, après l’allocution du Maréchal Pétain demandant aux troupes l’arrêt des combats, le Général De Gaulle lance le fameux appel du 18 juin appelant à la résistance.
Un nombre important de soldats prisonniers s’évadent sur la route des camps allemands. Sur les quelques 500 000 Africains, Malgaches ou Maghrébins incorporés, les évasions sont tout aussi nombreuses et un certain nombre reste en zone occupée pour organiser les filières d’évasion.

Par olivier, le 4 juin 2015

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Notre avis sur Résistants oubliés

Le soir même de sa capture, le soldat Mamadou Addi Bah s’évade.et se planque dans une forêt des Vosges avec d’autres africains. Alors que l’armée allemande organise des « chasses aux nègres », les habitants de la région organisent le ravitaillement de ces hommes avant d’arranger leur passage vers la zone libre.

Mamadou, lui, va rester en zone occupée sous le couvert discret de travailleur agricole afin de participer activement à la création d’un réseau de résistants.

Alors que le Panthéon accueille quatre grandes figures de la résistance, Kamel Mouellef et Olivier Jouvray apportent une belle pierre à la construction de la mémoire collective sur l’occupation.
Peu connue du grand public, la contribution des soldats indigènes aux réseaux de résistance en métropole méritait d’être exposée, mais les deux coscénaristes ouvrent leur récit à d’autres combattants, en d’autres lieux, le Vercors, la Montagne Noire où se regroupèrent des hommes qui avaient décidé de combattre.
De toutes origines, croates, polonais, algériens, marocains et de toutes confessions, unis dans un même but : lutter contre le nazisme.

Ayant fait le choix d’une chronologie historique, Mouellef et Jouvray ouvrent un grand catalogue des actes courageux de ces hommes de l’ombre qui contribuèrent à la victoire finale en même temps qu’ils dénoncent le rôle peu glorieux de la France d’après-guerre envers ces combattants.

Mis en image par Baptiste Payen qui marque graphiquement la distance entre le fil historique global et les actes et vies héroïques, on ressent un profond attachement envers ces hommes pour qui la Patrie ne fut pas reconnaissante.

Episodes tragiques, poignants et magnifiques de courage, ces histoires de vie et de mort dramatiques ouvrent une nouvelle fenêtre sur une part de mémoire longtemps enfouie.

Par Olivier, le 4 juin 2015

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