REPORTER
Les derniers jours du Che. Bolivie 1967, une révolution avortée

 
Depuis le fiasco de la révolution qu’il a accompagnée au Congo, Ernesto "Che" Guevara est introuvable. Certains disent qu’il est rentré à Cuba, qu’il y serait peut-être même en prison. D’autres soupçonnent plutôt sa présence en Bolivie : une possibilité d’une si grande probabilité que le reporter Yann Penn Koad a décidé de s’envoler pour La Paz sur-le-champ.

Sur place, une certaine effervescence politico-médiatique et les discours de plusieurs informateurs ont semblé confirmer que c’est bien là que les choses "allaient se passer". Mais ce n’est qu’au contact, sur le terrain, que Yann allait vraiment pouvoir se rendre compte par lui-même. Ce qu’il entreprendra rapidement de faire, direction la jungle, avec, au bout, comme récompense, cette partie d’échecs qu’il jouera contre un guérillero nommé Ramon…
 

Par sylvestre, le 28 janvier 2018

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Notre avis sur REPORTER #2 – Les derniers jours du Che. Bolivie 1967, une révolution avortée

 
Deux ans après son reportage sur Martin Luther King, le fictif reporter franco-américain Yann Penn Koad continue d’enquêter dans le monde réel et nous rapporte cette fois son témoignage sur les derniers jours du Che. Yann est un personnage qui prend beaucoup de place dans le scénario et dans l’action, il est aussi et surtout celui qui donne du liant au récit en devenant un fil conducteur reliant entre eux tous les éléments d’un dossier qu’on ne connaît sinon qu’à travers des brèves, des articles de journaux, des photos ou des séquences filmées. La part de fiction n’est pas négligeable dans cette série Reporter ; c’est le parti-pris des auteurs qui s’emploient ainsi à reconstruire l’enchaînement des événements et à nous faire sentir ce qu’ont pu être les ambiances locales au moment où les choses se sont passées. Quand l’actu se déroule à l’autre bout du monde, dans un univers bien différent du sien, l’info parvient en effet généralement de manière "décalée" à ceux qui la reçoivent (Décalée dans le sens : lire un article qui parle de la banquise, ce n’est pas forcément ressentir le froid polaire quand on est peinard dans son canapé) Avec Yann Penn Koad comme "guide", ce décalage est amoindri : on n’a pas seulement l’info, on a aussi une interprétation de comment elle a pu être rapportée. Bien mené et bien dessiné, cet album est à la fois récréatif pour son côté aventure et d’intérêt pour son côté documentaire.
 

Par Sylvestre, le 28 janvier 2018

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