Rembrandt

En 1631, Rembrandt Van Rijn vient s’installer à Amsterdam pour s’associer au marchand d’Art Uylenburgh. Il est jeune mais déjà pas mal expérimenté. Il va rapidement se faire connaître et acquérir une très bonne réputation…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Rembrandt

Malheureusement il n’y a pas grand chose d’autre à rajouter sur la teneur de l’histoire. C’est une biographie presque dénuée de passion, les auteurs s’attachant beaucoup plus à certains détails inutiles de la vie de Rembrandt plutôt qu’à tenter d’exprimer l’incroyable beauté qui pouvait se dégager de ses tableaux. Certes, le style graphique de Deprez est souvent remaquable mais j’aurais tendance aussi à trouver qu’il s’enferme assez vite dans une sorte de systématisme, notamment quand il veut exprimer le côté "j’exprime l’invisible", ce qui a plutôt comme effet de vider l’éventuelle poésie qui peut se dégager de ses planches (effet renforcé par l’inexpressivité de ses personnages).
Quand un artiste parle d’un autre artiste on peut se demander si il ne parle pas davantage de lui même. Ici, le regard de Denis Deprez prend le pas sur celui de Rembrandt, il aurait très bien pu parler de n’importe quel autre peintre tant on a vraiment l’impression que Rembrandt s’efface progessivement de ces planches au profit de Deprez lui même.
Ce qui donne un album assez ambigue, tout d’abord parce que graphiquement il y a pas mal d’éléments que je trouve très beaux, même si je me dis que pas mal d’autres relèvent plus de la facilité, mais qu’importe. Ensuite, on n’a pas le sentiment d’en savoir beaucoup plus sur le peintre lui-même, à part ses histoires de coucherie avec ses servantes et deux ou trois autres petits détails biographiques insignifiants. Non, en refermant cet album la première idée qui m’est venue en tête c’est que le but des frères Deprez semble avoir été davantage de tenter de dépeindre une atmosphère éthérée, une sorte d’ambiance aquarelle délavée, iréelle, on n’est plus dans du réel brut, ni dans un sentiment de vérité froide cher à Rembrandt, non, ici, c’est un sentier onirique que l’on suit, parfois flou, parfois ébauché.
Etrange nouveauté.

Par FredGri, le 19 novembre 2008

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