Reiser l'écologie

La pollution, l’énergie solaire, le pétrole, le nucléaire, l’agriculture, l’énergie éolienne, les espèces menacées…, tels sont quelques uns des nombreux thèmes liés à l’écologie que Reiser s’appliquait à analyser dans un engagement sans détour. Fort de son inventivité, de sa science et de son regard futuriste alarmiste quant à la transformation prochaine du monde en vaste poubelle, il n’a pas hésité dès les années 70 à faire part, dans de nombreux journaux, du produit de ses élucubrations non dénuées d’inspiration sensées sous une forme inhabituelle. Par le biais de cet ouvrage, les éditions Glénat proposent une rétrospective compilatrice surprenante d’un Reiser visionnaire et écologiste dans l’âme.

 

Par phibes, le 5 juin 2010

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Notre avis sur Reiser l’écologie

Pour le grand public, le regretté Reiser est avant tout l’auteur reconnu pour ses réflexions et dessins humoristiques à la thématique satirique que l’on pouvait apprécier dans les magazines sulfureux qui se sont créés à partir des années 60/70 tels Hara-Kiri, Pilote et Charlie Hebdo. Mais il est aussi celui qui, dans ses mêmes années, a publié des pamphlets, entre autres dans le journal écologique politique de La gueule ouverte, ayant trait à l’évocation d’une écologie radicale.

Dans la lignée de leur précédente publication Reiser à la Une (compilation de visuels réalisés par Reiser sur Charlie-Hebdo…), les éditions Glénat remettent le couvert en rééditant sous la forme d’une nouvelle intégrale volumineuse inédite les nombreuses cogitations écologiques de cet auteur parues séparément entre 1968 et 1982 dans différents magazines.

Cette initiative éditoriale est surtout l’occasion d’apprécier les qualités illuminées de cet artiste qui, très sensible sur l’état de santé de la planète, à l’énergie solaire, s’est engagé dans des cogitations scientifiques fumeuses, alambiquées dont certaines avaient le mérite d’être plutôt sensées. Aussi, on pourra être amusé de la manière dont ce dernier fait ses propositions plus ou moins étonnantes, dignes d’un inventeur volubile pour le concours Lépine.

Certes, l’humour critique dont il est le grand représentant passe inévitablement par ses graphiques simplistes et fortement explicites qu’on lui reconnaît entre mille. Noircissant de façon à la fois anarchique et mesurée chaque planche, il exécute, dans une créativité débordante, des dessins techniques très inhabituels et engagés.

Un ouvrage surprenant en l’honneur de l’imagination féconde et de l’esprit scientifique du maître Reiser, au sein d’un registre dans lequel on n’a pas l’habitude de le voir évoluer et qui prouve assurément qu’il avait de l’énergie à revendre.

 

Par Phibes, le 5 juin 2010

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