REFLETS D’ACIDE
Hymnes et huis clos

A la suite d’une malencontreuse action qui déclenche un sortilège maléfique, Wandrall et ses coéquipiers d’aventure ont permis à la sinistre armée du Mortyr d’anéantir la population de Maender-Alkoor. Heureux du désastre provoqué, Belial et Mortyr ne peuvent s’empêcher de partager leur hilarité. Pendant ce temps, Wandrall et ses partenaires d’aventure sont dans la salle Cathédrale et se retrouvent face à la terrible dragonne Alia-Aénor. L’inquiétude est donc de mise dans le petit groupe. Cette dernière se transforme en surprise lorsqu’Enoriel l’elfe barde avoue connaitre leur détractrice. Ailleurs, au cœur de la cité de Maender-Alkoor dévastée, les prêtres Yanosh et Bernie, indemnes, recouvrent leur esprit et partent immédiatement à la recherche du grimoire des secrets que le devin détenait au moment de la catastrophe. Une fois recouvré, la lecture de ce manuscrit se voit peu aisée, car écrit en langue que, seul, le devin peut décrypter. Celui-ci étant dans les vaps, les deux miraculés l’entrainent au temple d’Ylo.

Par phibes, le 15 juin 2020

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Notre avis sur REFLETS D’ACIDE #10 – Hymnes et huis clos

Déjà dix tomes ont été réalisés pour décrire les nombreuses et déroutantes péripéties vécues par Wandrall et ses drôles de coéquipiers au sein de ce gouffre qui n’en finit pas de les faire déambuler et ergoter en rimes.

Dans un style totalement maitrisé, JBX poursuit son aventure issue de sa saga audio à succès qui a le privilège, pour ses fans, de les emmener dans un univers aux accents médiévaux où la fantasy et la fantaisie ont leur place. Avec cet épisode, on redécouvre les nombreux personnages que l’on a déjà croisés auparavant et qui ont eu l’avantage de nous amuser à force de tirades et de rimes délirantes. La tonalité reste de fait identique aux tomes précédents et permet aux lecteurs de la première heure, de se gausser généreusement de leurs personnages de prédilection et de leur bavardage incessant.

Malgré tout, on s’accordera à dire que cette quête, au sein de ce gouffre sans fond et sans issue perceptible, a tendance à manquer sérieusement ici de renouveau au point que l’on arrive presque à s’en détâcher. Pourtant, JBX continue à jouer sur des échanges où se mêlent rimes, jeux de mots en tout genre (certes un tantinet lourdingues), mais donne l’impression de faire du surplace, se bornant simplement à passer d’une situation à l’autre sans  progression réelle et sans lien visible. Cet effet scénaristique, assurément appuyé, a la regrettable conséquence de faire lâcher prise le lecteur .

Coté dessins, Fabien Dalmasso reste dans un domaine qui lui sied particulièrement. L’artiste nous prouve une fois de plus que cet univers fantaisiste le motive personnellement et lui donne l’occasion de s’amuser avec ses personnages qu’il manipule avec dextérité. Mis en couleur avec générosité, son travail non dénué d’humour reste efficace à tout point de vue.

Un épisode un tantinet longuet que seuls, les adeptes de la saga, sauront apprécier à sa juste valeur.

Par Phibes, le 15 juin 2020

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