RAVERMOON
Les germes du mal

Ravermoon, aidée de son pisteur, poursuit l’enquête au sujet du massacre de l’école des Manieurs du temps pendant que Le Régent Rhomdal célèbre la guérison de son épouse… Mais tapis dans l’ombre, la mystérieuse créature végétale avance ses pions et referme son piège sur Ylgaard…

Par melville, le 28 août 2011

Notre avis sur RAVERMOON #2 – Les germes du mal

L’héroïc fantasy et l’univers de la magie en général sont des thèmes courants en bande dessinée dont Soleil a d’ailleurs su faire son fond de commerce. Et si ces genres sont injustement boudés par une certaine critique, il faut tout de même reconnaître que trop souvent ces récits pèchent par leur manque de saveur et sont réduits à des produits commerciaux… Il me semble donc d’autant plus important de soutenir les projets qui sortent du lot comme Ravermoon.

Sylvain Cordurié, qui est également l’auteur de L’Epée de feu (dessin de Drazen Kovacevic, Soleil), ne cherche pas fondamentalement à questionner les limites du genre, mais tout en restant dans le canevas, en maîtrise les ficelles. C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve les différents personnages archétypés mais toujours justes. L’auteur mène les différentes trames de son récit avec adresse, ménageant les révélations avec équilibre, il sait rendre son histoire captivante et entretien son suspense. A ce propos il faut souligner la fin de se deuxième tome particulièrement réussie (j’en peste encore de pas avoir le tome 3 entre les mains pour connaître le fin mot de l’histoire…). En plus de l’héroïc fantasy, Ravermoon révèle également une dimension de polar qui en emportera plus d’un. L’écriture de Sylvain Cordurié est pleine de trouvailles scénaristiques, qui bien que connues, n’en sont pas moins redoutables quand elles sont bien utilisées. On en redemande !
Mais la série Ravermoon se verrait amputée d’une part importante de son charme sans le duo Léo Pilipovic au dessin et Elodie Jacquemoire à la couleur. A tout les deux ils offrent un visuel à la série qui apporte une cohérence, une crédibilité et transporte le lecteur. Le dessin de Léo Pilipovic est vraiment un joli travail. Son trait est détaillé et on prend plaisir à étudier les costumes, les armes et armures des différents personnages. De plus son dessin fait preuve d’une belle grammaire où la mise en scène fait partie intégrante de la narration. Et enfin pour conclure un rapide mot pour les couleurs d’Elodie Jacquemoire qui réussie à trouver un juste équilibre dans ses teintes, nuances et textures.

Ravermoon est décidemment une excellente surprise qu’il serait très dommage de manquer. Que ce soit dit…

Par melville, le 28 août 2011

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