RASL
The Fire of St George

(RASL 4 à 6)
Parti à la poursuite du mystérieux homme à tête de lézard RASL réutilise sa machine pour le poursuivre à travers les mondes parallèles. Fatigué par tout ces voyages qui l’éprouvent physiquement, il se remémore les évènements qui l’ont poussé à se retrouver dans cette situation. Et, pour cela, il faut remonter jusqu’à la fin du 19 ème siècle avec le conflit qui opposa Thomas Edison et le génial Nikola Tesla, tout d’abord, et ensuite la création des premières machines qui pouvaient transmettre des ondes électriques sans l’utilisation de fils…
Bien des années après, RASL, alors un jeune scientifique très doué, s’appelait encore Robert, et il venait de mettre la main sur les carnets perdus de Tesla… Ce qui n’était que le début de l’histoire…

Par fredgri, le 27 septembre 2010

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Notre avis sur RASL #2 – The Fire of St George

Le principal soucis qu’il y a, avec RASL, c’est que le rythme de parution est très lent, plusieurs mois peuvent séparer un numéro d’un autre, donc entre ce deuxième recueil et le premier, près de deux ans se sont passés… Quand je dis "problème", il faut relativiser, car après tout il ne s’agit là que d’une question de patience. Certaines séries européennes nous font attendre davantage pour bien moins de pages ! C’est juste que l’intrigue est à la fois très dense et très étiolée. "Très dense" car il faut bien s’immerger dans les renseignements donnés, qu’il faut rester attentif, mais "très étiolée" car l’intrigue principale n’avance pas vraiment. Pour l’instant c’est une succession de pirouettes narratives, de flash back, qui nous font croire qu’il s’y passe beaucoup de choses, alors qu’au fond ça n’est pas le cas.

Est-ce un problème ?

Pas vraiment. Un certain nombre d’autres séries fonctionnent sur ce genre de structures, je pense, là tout de suite, à Scalped, par exemple. Du coup, ce qui importe c’est le cheminement qui se dessine derrière les renseignements donnés au compte goutte. Progressivement, l’histoire de ce RASL se précise, on comprend mieux le contexte, on entre dans une histoire plus globale ou se profile la silhouette du légendaire Nikola Tesla, un inventeur qui inspira tellement d’autres scénarios (plus particulièrement l’une des figures emblématiques du Steampunk). C’est vrai que ce personnage est passionnant, qu’il révolutionna le concept de l’électricité, allant bien plus loin que Edison en créant le courant alternatif par exemple, ce qui permis de dépasser les distances préconisées par le courant continue, par exemple…
Mais restons concentré sur RASL. Le fait d’inscrire cette histoire dans son récit permet à Jeff Smith de vraiment rendre son intrigue bien plus consistante. C’est expliqué de façon très didactique, sans entrer dans des détails rébarbatifs et, du coup, même si ces explications prennent beaucoup de place dans ce deuxième tome, c’en est passionnant !
Smith nous démontre encore une fois qu’il peut aussi fournir d’autres projets que Bone, qu’un univers réaliste et plus dur ne l’effraie pas. C’est un coup de maître. Malgré tout, il faut aussi être fan du monsieur, parce que ça n’avance vraiment pas des masses et l’auteur insiste encore et encore sur certains détails tout en jouant sur nos nerfs avec ces flous scénaristiques un peu agaçants à force.
Graphiquement, c’est toujours aussi beau, j’ai le sentiment que Smith est malgré tout plus à l’aise en dessinant Bone qu’ici, mais justement, il y a un petit côté décalé très agréable.

Normalement cette série devrait bientôt arriver en France, croisons les doigts…

Très conseillé !

Par FredGri, le 27 septembre 2010

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