RALPH AZHAM
Un feu qui meurt

Après la destruction du pénitencier de Malène, Ralph Azham a décidé de rester dans ses fonctions de surintendant d’Astolia et de faire en sorte que la paix revienne dans le royaume. Pour cela, l’Elu doit se débarrasser du roi qui, en sous-main, agit de la plus vile des manières en attisant les conflits et à ce titre, doit se constituer une armée. Pour cela, il fait appel à tous les bleuis du royaume dont les pouvoirs peuvent être un atout dans ses projets et, assisté de Yassou, ne manque pas aussi de surveiller les agissements de l’espion du roi Malek, le traître Will. Grâce à la perle directionnelle, Ralph parvient à le retrouver et tente de le faire parler lors d’une séance de torture aérienne. C’est à ce moment-là qu’apparaît une bande de bleuis à la tête de laquelle se trouve Rose, sa soeur. Cette dernière va enfin affranchir Ralph sur le rôle qu’elle joue auprès du roi et sur la spécificité de sa bande.

Par phibes, le 16 juillet 2017

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Notre avis sur RALPH AZHAM #10 – Un feu qui meurt

L’actualité de Lewis Trondheim est particulièrement riche en ces derniers mois. Entre le quatrième volet d’Infinity 8 et le one-shot Happy Birds, cet artiste trouve le moyen de faire publier la dixième aventure de Ralph Azham, personnage atypique évoluant dans un univers qui ne l’est pas moins.

A la fin du précédent opus, le surintendant d’Astolia, malmené par son royal adversaire, prenait une décision, celle de tempérer la situation conflictuelle du royaume et de détruire son adversaire le roi. Grâce à ce tome, nous avons le plaisir de le retrouver toujours muni des mêmes intentions. Dans cette optique, l’Elu est amené à vivre voire à subir de nouvelles péripéties dont certaines n’auront pour but que de lui faire découvrir certaines vérités (sur Rose, sa sœur, et le clan des immortels, sur Zania, sa dulcinée, sur Tilda Pönns, son adversaire, sur la révolte des naturellistes menée par le Préfet Potolsian…).

Cet épisode se veut donc dense et riche en évènements. Une fois encore, on s’attache à suivre le héros d’Astolia dans ses déambulations diverses et radicales d’Elu, dans des accents de fantasy bien prononcés. Lewis Trondheim s’amuse avec ce dernier dans une succession de situations qui restent totalement oniriques, gorgées de magie, preuve de l’inventivité de l’auteur, et nous entraîne toujours un peu plus loin que ce que l’on pouvait espérer. Fort de ce concept qui a tendance tout de même à complexifier l’intrigue, l’artiste reste dans cette simplicité d’actions qui en fait sa marque de fabrique et anime avec une réelle efficacité ses personnages, s’appuyant sur leur part cachée, sur leurs attentes, sur leurs aveux, sur leurs pouvoirs, les plongeant dans des emplois qui se veulent souvent assez durs voire dramatiques et saupoudrés d’un humour quasi-inexistant.

Le côté un tantinet naïf du dessin fait toujours recette. Lewis Trondheim crée, par son geste épuré et par le monde zoomorphe qu’il met en images, une magie ambiante particulièrement délectable, dynamique et fantaisiste à souhait.

Un tome certes digne d’intérêt mais qui a tout de même tendance à entortiller l’intrigue.

Par Phibes, le 16 juillet 2017

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