RALPH AZHAM
Lâcher prise

Dans son château presque flambant neuf, le surintendant d’Astolia Ralph Azham est d’humeur morose. Son père a été assassiné. Croyant que c’est lui le coupable, sa sœur Rose a fui. Son ami Yassou est lui aussi parti pour un différend religieux. Sa copine Zania a également claqué la porte. Il se retrouve donc seul, accablé par de nombreuses sollicitations. Alors qu’il se prépare à participer à une réunion de grande importance, il s’aperçoit que le roi Malek est de retour à la citadelle. Il refuse alors d’assurer ses prérogatives et boude la réunion royale. Ce qui n’est pas pour plaire au roi, surtout que ce dernier voit d’un très mauvais œil l’accord que Ralph a passé avec Tilda Pönns sur la nouvelle religion. Aussi, lui demande-t-il de l’assassiner. A la suite de la trahison d’Arkaël, Ralph prend le parti, bon gré mal gré, de combattre le roi. Mais comment faire car celui-ci, doté d’un pouvoir d’indestructibilité, est en avance de mille ans et a décidé d’arrêter le surintendant. A moins que le mystérieux Xénophon puisse faire quelque chose pour lui…

Par phibes, le 10 octobre 2019

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Notre avis sur RALPH AZHAM #12 – Lâcher prise

Comme l’indique l’estampille rouge figurant sur le premier de couverture, ce douzième épisode signe la fin des aventures extraordinaires de Ralph Azham, surintendant du monde d’Astolia. Toujours animé par un Lewis Trondheim en pleine forme créatrice, le héros aux mille péripéties revient dans un ultime tour de roue pour enfin se retrouver face à son détracteur le plus coriace à savoir le roi Malek.

Autant dire tout de suite que les fans de cette grande saga onirique seront, à la lecture de cet album final, comblés à plus d’un titre. Tout d’abord parce que notre personnage clé retrouve le tonus qu’il avait perdu au cours du précédent tome à la suite du départ de ses amis et de l’assassinat de son père. Grâce à ce regain de vitalité et au soutien de son ancienne adversaire Tilda et d’un partisan intéressé mystérieux, Ralph peut enfin envisager une autre vie. Mais celle-ci doit passer indubitablement par un affrontement avec le roi d’Astolia.

Ensuite, nombreuses sont encore les péripéties auxquelles va être soumis le bleui un peu contre son gré. Par ce biais et à la faveur de moult rebondissements, Lewis Trondheim donne du rythme à son épisode en liant son personnage, à l’issue d’une course-poursuite endiablée, à une vindicte initiée par de tierces personnes comme Tilda et Xénophon. Il s’ensuit des échanges hors norme, bourrés d’effets magiques comme sait les créer l’auteur.

Force est de constater que les dessins à main levée auxquels Lewis Trondheim nous a habitué depuis de très nombreuses années gardent toute leur fraîcheur. L’univers fantasy animalier mis en place depuis 2011 (date à laquelle a été publié le premier opus de cette série) a, au niveau graphique très peu changé, prouvant ainsi la grande maîtrise de l’artiste dans cet exercice stylé. A ce titre, on pourra apprécier cet art simpliste visuellement mais qui cache une belle perception du mouvement, un jeu d’actions à tout va et une galerie de portraits particulièrement efficiente.

Un excellent final sur une équipée onirique qui nous a appris à apprécier la véritable inventivité de Lewis Trondheim.

Par Phibes, le 10 octobre 2019

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