RAINBOW
Tome 3

Le gardien Kumagai a bien compris que Ishihara et Sasaki complotaient contre Anchan. Il a donc décidé d’aider le malheureux en lui apportant à manger quand ses collègues avaient eux l’intention de laisser mourir de faim le « libérable ». Kumagai paiera de sa vie cette initiative. Un meurtre de plus à Shônan déguisé en accident…

Craignant que Anchan ne tienne pas le choc durant le peu de temps qu’il lui restait à tenir avant de quitter la maison de redressement, ses six amis ont élaboré un plan pour le faire s’évader…
 

Par sylvestre, le 8 mars 2010

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Notre avis sur RAINBOW #3 – Tome 3

Dans cet univers clos et impitoyable qu’est la maison de redressement Shônan, quelques personnages sont là qui font pencher la balance entre le bien et le mal vers le bien. Parmi eux, on pourra compter la jeune infirmière Setsuko Koike. On recensera aussi le maton Kumagai qui oeuvrera pour aider Anchan contre les machiavéliques stratagèmes d’Ishihara et de Sasaki, mais on apprendra aussitôt sa mort « accidentelle », ce qui insufflera encore plus de suspense et de stress dans le récit : à peine le bien émerge-t-il que le mal est là pour l’étouffer dans l’œuf. Nos héros ne sont donc pas au bout de leurs peines…

La nouveauté, c’est donc ces initiatives "amies". C’est aussi, dans ce volume, le spectacle de tensions entre les complices Sasaki et Ishihara et le lever de voile sur le mystère de la haine que ces deux-là vouent à Anchan…

Quelle horreur que cette maison de redressement ! Où est la notion d’éducation ? De remise dans le droit chemin ? Tout est à Shônan contraire à ce que devrait être cet établissement ! Ainsi dépeignent ce genre d’institution du Japon d’après-guerre le scénariste George Abe et le dessinateur Masasumi Kakizaki dans cette série Rainbow, un manga où la force de l’amitié entre les jeunes héros est confrontée à de flagrantes injustices. Cela dit, s’ils oeuvrent jusque là en toute impunité, on comprend que Sasaki et Ishihara sont deux vers dans le fruit : ils ne sont pas forcément représentatifs du tout personnel travaillant dans ce genre de lieu à cette époque. L’espoir naîtra donc peut-être aussi de là, allez savoir…

Une narration à la première personne du singulier vient régulièrement, depuis le tome 1, commenter les fins de chapitres. Qui est cette personne qui parle ? C’est un personnage ayant a priori lui aussi séjourné dans une telle maison de redressement. Le mystère reste entier autour de son identité ; la suite de la série nous éclairera sans doute sur ce point…

Toujours aussi dynamique, aussi rythmé, ce manga très bien dessiné ravira les amateurs de seinen puissants. Ames sensibles s’abstenir, cependant : le sang y coule et les hématomes y sont légions…
 

Par Sylvestre, le 8 mars 2010

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