RAINBOW
Tome 16

 
Ruriko a délaissé son rôle de stabilisatrice de la moto de Suppon pour prendre le temps de gagner le cœur de Mario. Ce dernier ne s’est pas montré très enthousiaste au premier abord, avouant à Ruriko qu’il avait toujours gardé ses sentiments pour Setsuko. Mais en reconnaissant que celle-ci était mariée et qu’il n’avait donc plus trop d’illusions à se faire de ce côté-là, il a fini par accepter l’amour sincère que lui offrait sa nouvelle prétendante.

Curieuse de voir à quoi ressemblait cette Setsuko qui prenait encore beaucoup de place dans le cœur de son amant, Ruriko est allée jusqu’au restaurant où l’intéressée travaillait. Là, elle a surpris des conversations qui lui ont laissé penser que Setsuko et son mari étaient en danger, pris dans les filets d’Américains malintentionnés et peu scrupuleux prêts à les mettre sur la paille.

Ne pouvant accepter qu’il puisse arriver du mal à celle que Mario avait aimée si fort, l’adorable Ruriko s’en est remise à la fraternité inébranlable de ses amis "les anciens de la cellule 6 du quartier 2" qui ne se sont pas fait prier pour mener leur enquête et se tenir prêts, s’il le fallait, à venir en aide à Setsuko…
 

Par sylvestre, le 18 mars 2011

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur RAINBOW #16 – Tome 16

 
Si, bien que Rainbow soit une série où tout se suit, de nombreux volumes "post-quartier 2" ont pu jusque là s’apparenter à des "histoires dans l’histoire" en suivant tel ou tel personnage dans telle ou telle aventure spécifique, ce tome 16 propose lui un début de récit à suivre, laissant le lecteur en plein suspense lorsque la dernière page arrive ! Autant vous le dire tout de go, donc : la lecture du volume 17 sera une nécessité, une obligation pour ceux qui auront lu ce tome 16 et qui en seront sortis forcément avides d’en connaître la suite !

L’histoire est intéressante et revient sur un malaise que connaissait le Japon des années 60, à savoir le complexe d’infériorité que les Japonais développaient alors face à leurs occupants américains. Dans le récit de cet opus de Rainbow, la fiction met justement en scène un des travers de cet état de fait : un homme honnête et travailleur (mais sans doute trop naïf, aussi, malheureusement) va être berné, corrompu, drogué et dépouillé par des malfrats américains ! Le scénariste George Abe, en ayant placé un personnage important (Setsuko) au milieu de ce drame, peut alors faire intervenir à un moment donné les vrais héros de la série : les anciens de la cellule 6 du quartier 2. Les victimes nous sont alors d’autant plus sympathiques et les "méchants" d’autant plus haïssables qu’on a forcément tendance à se ranger du côté de Mario et de ses amis, et de voir justice être rendue. On aurait pu en effet se contenter des côtés "documentaire et historique" de la situation et déplorer que de pauvres gens aient été des victimes, mais de tome en tome, on est devenu toujours plus proche des "héritiers d’Anchan" et on prend logiquement parti ; ce qui n’est pas très étonnant, entendons-nous bien, puisque Mario, Suppon et les autres, malgré leurs caractères trempés, personnalisent le bien, l’amitié et la justice dans Rainbow.

Une fois de plus, un tome très fort porté par un dessin impeccable. Drame, ambiances, sentiments, et promesse de grabuge pour la bonne cause… Tout est beau dans Rainbow !
 

Par Sylvestre, le 1 mars 2011

Publicité