QUETZALCOATL
Le secret de la Malinche

En ce début d’année 1525, les forces espagnoles basées à la Villa Rica de la Vera Cruz dressent le bûcher de celle qui fait l’objet d’un procès retentissant. Devant le tribunal de l’Inquisition, témoigne Bernal Díaz del Castillo, le cryptographe d’Hernàn Cortés, sur l’implication de Maïana la Malinche dans les conflits qui opposèrent Cortés le conquistador et Moctezuma l’empereur aztèque. Si les différentes mésaventures de celle-ci ne semblent pas émouvoir la juridiction ibérique, seule la question sur le lieu de détention d’un supposé trésor mexicain excite la convoitise. Maïana avouera-t-elle son secret ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur QUETZALCOATL #7 – Le secret de la Malinche

Comme promis dès le début de l’aventure, voici le septième et dernier opus de cette dramatique histoire consacrée à une femme légendaire qui participa, malgré elle, à la conquête du Mexique et à l’anéantissement du peuple aztèque par les forces espagnoles conduites par Cortés. La Malinche, tel est le nom qui lui a été attribué par ses compatriotes, est la proie d’un tribunal religieux qui l’a, par les termes de l’inquisiteur, condamnée d’avance à un châtiment exemplaire.

Jean-Yves Mitton clôt magistralement son aventure aztèque aux travers de l’instruction d’un procès inique ponctué par des retours en arrière primordiaux à la compréhension de la déchéance de cette peuplade adepte du dieu Quetzalcóatl. Encore une fois, les mœurs indiennes mexicaines sont largement mises en avant par l’intermédiaire du codex établi par Bernal Díaz que l’on suit avidement et qui dresse un portrait d’une civilisation à la fois grandiose et cruelle.

Cette plongée historique est des plus captivantes. Aiguisé par l’ambiance des albums précédents et sachant que l’issue de l’aventure se trouve dans cet épisode, on parcourt les dialogues riches en explications authentiques et en termes originels locaux d’un œil passionné et dans une délectation jouissive.

Jean-Yves Mitton ne faillit nullement dans son travail graphique en dressant des images empruntées à l’histoire fortes et réalistes. Représentant la civilisation aztèque à son apogée mais également dans son déclin, il se fait fort d’être au plus proche de l’authenticité de cette culture outre-atlantique. La tâche est énorme et la restitution superbe.

"Le secret de la Malinche" est un très bel album dans une non moins excellente série dont on sort émerveillé avec, dans la bouche, un petit arrière-goût amer de "cacaotl".

Par Phibes, le 2 mars 2008

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