QUÊTE DU CHEVALIER SANS NOM (LA)
La danseuse et le gnome

Sans aucun souvenir de sa vie passée et du but qu’il se doit d’atteindre, un chevalier va droit devant sur sa monture avec l’espoir d’accomplir une quête noble. Mais avant que celle-ci ne se déclare, l’imprévu est toujours de mise et peut se transformer en obstacle de taille, surtout quand il s’agit d’un roussos rugissant. A l’issu d’un combat non voulu, il se retrouve à prendre en charge un petit être tout mignon et également un tantinet collant. Toutefois, son parcours n’échappe pas à tout le monde car dans l’ombre, un sinistre sorcier guette ses moindres mouvements et même, le pousse à aller vers un endroit bien précis, une vallée mystérieuse. Quelle est donc l’objet de cette quête que le chevalier doit poursuivre ? S’il parvient à trouver la réponse, cette dernière lui permettra certainement de découvrir qui il est. Sa rencontre avec une danseuse va lui donner les prémices d’un objectif chevaleresque.

Par phibes, le 21 octobre 2013

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Notre avis sur QUÊTE DU CHEVALIER SANS NOM (LA) #1 – La danseuse et le gnome

Leur participation dans la série Le monde de Maliang semble avoir des ailes au duo formé par Fuat Erkol et Christian Simon. En effet, certainement motivés par les ambiances oniriques de ce conte pour enfant, les deux artistes ont décidé de se lancer en parallèle dans cette autre aventure, toute aussi exotique que la précédente, cautionnée par la maison Physalis.

Ce premier épisode qui ouvre les bans d’un diptyque annoncé en fin d’album, nous permet donc rapidement de découvrir le fameux chevalier sans nom qui se donne l’espoir d’une quête juste et qui, par ce biais, pourra finir par s’identifier lui-même. Force est de constater que le ton employé est assez puéril et surtout quelque part enchanteur. Indubitablement, il y a de la générosité dans le verbe, de la poésie dans le geste, de la féerie dans les ambiances. Bien sûr, dans l’univers du Chevalier sans nom, tout n’est pas gentil car l’on peut aussi trouver des monstres, des âmes sombres, en particulier le sorcier de Shy-Amalan et son chasseur qui sont là pour mettre à l’épreuve le généreux chevalier.

De fait, si la quête espérée n’est pas à l’ordre du jour des premières pages, elle finit par se dessiner progressivement, dès la rencontre avec la danseuse. A cet égard, les coscénaristes parviennent avec adresse à rendre celle-ci particulièrement attrayante grâce à l’intrigue suscitée par l’amnésie du personnage principal et par son chemin fantastique, bordé de surprises gentillettes et de face-à-face chevaleresques. On ressent une certaine légèreté dans ses circonvolutions à l’aveugle, un zeste d’humour (le jeu de mot sur le nom du petit roussos est un exemple) également très agréable dans les rapports entre les personnages (entre le chevalier et la danseuse).

Zhou Yang signe ici sa première bande dessinée européenne. Son style est assez poétique et sait susciter de bonnes émotions. La magie de son univers imaginaire opère sans contestation grâce à la douceur ambiante de son trait, de sa palette généreuse de couleurs, de l’effigie de ses personnages, de leurs expressions (Demys est vraiment craquant).

Une ouverture très agréable d’une aventure chevaleresque aux accents avérés de conte fantastique médiéval. Suite et fin au prochain numéro.

Par Phibes, le 21 octobre 2013

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