QUETE D'EWILAN (LA)
D'un monde a l'autre

Camille, jeune collégienne calme et plutôt douée pour les études, un peu trop peut-être, car ses prédispositions à emmagasiner les connaissances relèvent du prodige, est une grande rêveuse. Fréquemment elle laisse son esprit vagabonder et son imagination l’entraine alors sur des chemins de traverse qu’elle parcourt à loisir.
Enfant adoptée par une famille froide et peu aimante, son destin bascule le jour où, alors qu’un camion est sur le point de la renverser, elle se transporte involontairement dans un monde parallèle.

Par olivier, le 10 septembre 2013

Notre avis sur QUETE D’EWILAN (LA) #1 – D’un monde a l’autre

Le roman de Pierre Bottero qui développe tout un univers autour de l’imagination et du pouvoir du dessin ne pouvait trouver de meilleur vecteur que la bande dessinée pour élargir le champ de ses lecteurs jeunesse et les amener ensuite à s’immerger dans les romans.
Plus léger à mettre en œuvre qu’un film dont un projet est actuellement porté par une bande de passionnés, l’album ouvre le monde de Bottero a un public qui peut encore rêver qu’il est lui aussi adopté, fils de Roi ou de grand dignitaire.
Mais le sort qui attends la jeune Camille n’est pas d’être une belle princesse qui ouvre les bals et se pavane dans les fleurs et la dentelle.

Le monde dans lequel elle se projette par simple réflexe s’appelle l’Empire de Gwendalavir. Un monde qui repose sur l’art magique du dessin qui, lorsqu’il s’allie à l’imagination régit l’équilibre et l’harmonie des êtres et de la nature. Les dessinateurs les plus puissants sont capables de rendre réel ce qu’ils imaginent.
Mais cet Empire est en proie à la guerre, de maléfiques créatures, les Ts’lichs cherchent à prendre le pouvoir sur les humains. Camille qui est originaire de ce monde, exilée par ses vrais parents afin de la protéger, va découvrir qu’elle s’appelle en réalité Ewilan et qu’elle est une grande dessinatrice avec en plus la faculté naturelle de faire le grand pas, de passer d’un monde à l’autre.
La vie de Camille va alors basculer, coincée dans son monde d’origine avec son meilleur ami Salim, elle devra être Ewilan, apprendre à maitriser son art et assumer son destin.

L’adaptation de Lylian, à qui nous devons récemment Le révérend chez Emmanuel Proust, préserve bien le coté action, magique de l’univers d’heroic-fantasy développé par Pierre Bottero.
Un scénario mouvementé donc, avec cette touche de légèreté et d’humour qui contrebalance le côté sombre et dramatique de ce monde, où de monstrueuses créatures, sortes de Mantes religieuses géantes douées d’une intelligence malfaisante, cherchent à annihiler toute forme de résistance.
Laurence Baldetti (Perle Blanche également chez Glénat) qui met en image cette adaptation a su trouver l’équilibre entre l’aventure, la quête initiatique et une atmosphère un peu rose et douce. Les personnages évoluent dans de grandes cases aérées où un soupçon de Manga vient discrètement titiller le regard, inscrivant la lecture dans une collection jeunesse sans rien sacrifier, ni à l’écriture, ni au dessin.

Par Olivier, le 10 septembre 2013

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